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Dans "L’Équipée sauvage" sur Europe 1, le dessinateur de presse se confie sur la manière dont il ressent son métier.
INTERVIEW

Trente-sept ans qu'un de ses dessins de presse orne la une du quotidien Le Monde chaque jour. Le dessinateur de presse Plantu a tout connu : le monde du journalisme qui évolue, les changements de modèles économiques et aussi, malheureusement, les confrères tués pour des dessins jugés blasphématoires. Dans L’Équipée sauvage sur Europe 1, Plantu évoque la manière dont il voit son métier.

"J'irais même jusqu'au mot artiste"

Lorsqu'on demande à Plantu comment il se désigne, les métiers s'entrechoquent : "dessinateur de presse, j'irais même jusqu'au mot artiste, journaliste. Et aussi éditorialiste, mais version Canada dry : il y a le goût, la saveur, mais ce n'est pas de l'éditorial", indique-t-il au micro d'Europe 1. Et malgré les années et sa longue carrière, Plantu a toujours du mal à se sentir légitime. "Souvent, je me sens escroc", confie-t-il.

Plantu exerce en France, au Monde, avec une liberté totale. Mais pour qualifier ses confrères basés en Iran ou encore en Chine, dans des régimes où la liberté d'expression n'a rien à voir avec la France, il utilise le mot de "résistant". "Cela a du sens pour qualifier ses dessinateurs de presse-là", explique-t-il. "En Chine, Zhang Dongning est en prison car elle a fait des déclinaisons de caricatures satiriques sur le thème du cochon."