Ils ont l'embarras du choix. Les premiers spectateurs des salles de cinéma, qui rouvrent mercredi après 201 jours de fermeture à cause de la pandémie, ont à leur disposition 40 films. Entre ceux qui ressortent et ceux qui n'avaient pas pu sortir, le secteur annonce un embouteillage, avec le risque que de nombreux films n'aient pas le temps de trouver leur public. Une angoisse pas forcément justifiée à en croire le président de Pathé Films, Ardavan Safaee, qui est mercredi l'invité de Culture Médias.
Des sorties réparties sur l'année
"Depuis le début de cette affaire il y a quelques semaines, j'ai l'impression qu'il y a un fantasme absolu sur ce qu'on appelle le mur de films", estime Ardavan Safaee. Selon lui, il n'y aura pas plus de sorties de nouveaux films dans les semaines à venir que les années précédentes. "Le 22 mai 2019, il y avait plus de 100 films à l'affiche dans toutes les salles de France" avance-t-il. "Sur une année complète, celle de 2019, il y a à peu près 750 nouveaux films qui sont sortis. Donc, entre 14 et 15 films par semaine en moyenne. Sur la période qui va du 19 mai au 31 décembre 2021 sortiront à peu près de 12 films par semaine en moyenne."
Un travail "en bonne intelligence"
"On est très loin d'être face à ce qu'on appelle un mur de films", veut rassurer le président de Pathé Films, qui estime le stock de 400 films à sortir sera réparti sur une longue période de plus de 7 mois. Pourtant, le Centre national du cinéma, a organisé, en vain, le 5 mai une réunion de crise pour éviter un embouteillage ses sorties.
>> Pour un aperçu des films à l'affiche ou qui vont bientôt sortir, écoutez notre sujet ici :
"Pour moi, il n'y a pas du tout de crise", insiste Ardavan Safaee. "Je comprends que certains aient une crainte que leurs films ne vivent pas. Mais entre les distributeurs de films et les exploitants de salle, on sait s'organiser. On l'a toujours fait en bonne intelligence".