Première rétrospective des œuvres de Yoko Ono à Lyon

Exposition Yoko Ono à Lyon (1280x640) AFP
Yoko Ono expose ses œuvres au musée d'art contemporain de Lyon. © JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
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avec AFP , modifié à
Pour la première fois en France, une rétrospective est consacrée à Yoko Ono l'artiste, et non pas la "femme de" John Lennon. 

Souvent réduite à l'épouse excentrique et vaguement avant-gardiste de l'ex-Beatles John Lennon, Yoko Ono creuse depuis plus de 60 ans un sillon artistique singulier que le musée d'art contemporain de Lyon invite à découvrir à l'occasion d'une première rétrospective en France, dont Europe 1 est partenaire.

Un vernissage sans Yoko Ono. L'exposition, judicieusement baptisée Yoko Ono : lumière de l'aube, réunit jusqu'au 10 juillet ses nombreuses œuvres à voir, à entendre et à réaliser, composées entre 1952 et 2016. Âgée de 83 ans, Yoko Ono devait venir à Lyon pour le vernissage de l'exposition, mais une convalescence post-grippale a contraint de reporter ce déplacement au mois de mai.

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Une reconnaissance tardive. Artiste expérimentale décrite comme "avant-gardiste", "performeuse", chanteuse, poète, Yoko Ono est née en 1933 au Japon, au sein de l'une des familles les plus fortunées du pays. Si elle est "l'artiste inconnue la plus célèbre du monde", comme la qualifiait lui-même John Lennon, le monde de l'art a commencé à multiplier les hommages ces dernières années. Une rétrospective à Francfort lui a été consacrée en 2013. L'éminent musée d'art moderne de New York (MoMA) lui a consacré lui aussi une exposition en 2015. "En France, elle reste liée à l'affaire malheureuse des Beatles (des fans l'accusant d'être la cause de la séparation des Beatles en raison de sa relation fusionnelle avec John Lennon, ndlr), mais il est temps de la montrer telle qu'elle est, de sortir des stéréotypes", résume Thierry Raspail, co-commissaire de l'exposition.

Une oeuvre prolifique et variée. Sur trois étages, le visiteur peut découvrir une œuvre prolifique et très variée. Ici des portes posées verticalement au sol, sans mur, symbolisent les épreuves à traverser dans la vie ; là un ensemble de casques de la Seconde Guerre mondiale suspendus contiennent des morceaux de puzzles représentant le ciel.

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Une autre oeuvre baptisée Ex-it (1997), occupant à elle seule une grande pièce du musée, comprend 100 cercueils de bois dont émergent des arbustes, symbolisant la mort et la résurrection, en un apaisant mélange. "L'œuvre a été produite ici, et les arbres viennent du parc de la Tête d'Or ! (situé à 10 mètres du musée, ndlr)", explique Thierry Raspail.

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D'autres pièces de la rétrospective peuvent laisser perplexe, à l'image d'un socle en plexiglas sur lequel trône une pomme verte, où de simples escabeaux disposés côte à côte.

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