Réalisatrice et ancienne animatrice sur Canal+, Anne Depétrini vient de publier son premier livre, "La quête : (ou éventuellement un titre bien meilleur)". Invitée jeudi sur Europe 1, elle a raconté subir le syndrome de l'imposteur, un thème évoqué dans son livre. "Je crois que je partage avec beaucoup de femmes ce syndrome-là", dit-elle.
Anne Depétrini a tout fait ou presque. Ancienne animatrice télé sur Canal+, elle a réalisé notamment le film "Il reste du jambon ?" et vient même de publier son premier livre intitulé La quête : (ou éventuellement un titre bien meilleur). Pourtant, dans ce livre, elle fait allusion à son "syndrome de l'imposteur", expression qui désigne le fait de difficilement s'attribuer le mérite qui nous revient. "J’ai encore du mal à dire 'réalisatrice' quand je parle de mon métier", écrit-elle dans ces pages. "Je crois que je partage avec beaucoup de femmes ce syndrome-là", estime-t-elle jeudi dans Culture médias sur Europe 1. "C’est une question de confiance en soi en fait."
"Se dire 'moi aussi je vais y ajouter ma pierre', je trouvais ça prétentieux"
En plus d'évoquer des expériences intimes et ésotériques dans son ouvrage, Anne Depétrini y indique aussi qu'elle a passé sa vie à écrire. Alors quand on lui demande pourquoi elle n'a pas publié de livre avant, elle renvoie aux "problèmes de ne pas s’autoriser et de légitimité". "Moi je suis très humble face à la littérature", confie-t-elle. "Se dire 'moi aussi je vais y ajouter ma pierre', je trouvais ça prétentieux."
Pour la réalisatrice, cela est commun à de nombreuses femmes car le souci germe au cours de leur éducation. "Nous, les femmes, on nous questionne toujours dans l’éducation : 'Tu vas sortir comme ça ? Tu sûre que tu veux faire ça ? T’es sûr qu’il est bien pour toi ?", illustre-t-elle.
"Je n'en revenais pas que la porte s'ouvre !"
A l'inverse, elle considère que dans l'éducation des hommes, la spontanéité est davantage valorisée. Pas facile, dès lors, de passer outre ce syndrome qui la suit depuis le début de sa carrière. "A Canal+, quand je passais mon badge (pour entrer dans le bâtiment), je n'en revenais pas que la porte s'ouvre !"