De Graines de Star à la tournée européenne de Céline Dion, en passant par la composition de chansons, la carrière de Michaël Gregorio est remplie de moments aussi riches et variés que la palette des voix qu'il est capable d'imiter. Invité du Club de l'été, mercredi sur Europe 1, l'imitateur, de retour sur scène avec son nouveau spectacle "L'Odyssée de la voix", se raconte en quatre anecdotes.
À ses début, l'aide d'un "pote complètement geek" avant Graines de star
C'est à seulement 16 ans que Michaël Gregorio a été découvert, grâce à l'émission Graines de Star, présentée par Laurent Boyer, qu'il a remportée deux fois en tant que "graine d'imitateur". Une émission à laquelle il a participé tout en passant son bac ES, qu'il a eu "mais sans mention", dit-il, humble.
À l'époque, raconte-t-il, il avait monté un groupe d'humoristes "sur l'Internet de 2001" et avait contacté un imitateur qui avait fait l'émission avant lui. "J'avais essayé de faire une espèce de podcast radio avec Winamp", poursuit Michaël Gregorio. "Avec un pote complètement geek on avait démonté le téléphone de mes parents pour faire une interview par téléphone". Interview transmise à l'imitateur qu'il avait contacté. "Je lui ai envoyé un CD, il l'a transmis et c'est comme ça que j'ai été pris".
De Graines de star, Michaël Gregorio en garde un très bon souvenir. "C'était chouette, on était très bien accueilli par toute l'équipe, et puis j'ai gardé des contacts avec quelques uns de mes camarades", dit-il.
Il a fait la première partie de la tournée européenne de Céline Dion
Quelques années plus tard, à l'âge de 23 ans, Michaël Gregorio se retrouve propulsé sur les plus grandes scènes d'Europe pour assurer la première partie de la tournée européenne de Céline Dion. Une artiste qu'il considère comme l'une des plus grandes performeuses. "La première fois que je l'ai entendue chanter, j'arrivais à Anvers, je ne la connaissais pas, j'étais mort de trouille, et là, je comprends le sens du mot 'star'", raconte l'imitateur. "Il y a les artistes, et puis il y a quelque chose qui élève au rang d'étoile. Elle, elle a ça, et c'est impressionnant."
C'est Gilbert Coullier, producteur de spectacles, qui lui a permis cette opportunité, après que Laurent Boyer lui a conseillé d'aller voir son spectacle à L'Européen. "Il n'avait pas pu, mais il avait gardé ça dans un coin de sa tête", explique Michaël Gregorio. "Et quand l'équipe de Céline Dion cherchait une première partie, il a pensé à moi et il m'a proposé."
Ce que l'on ressent quand on fait la première partie de Céline Dion ? Un mélange de panique et d'excitation, dit-il. "Je trouvais ça complètement dingue !"
Il a appris à Dave à chanter... comme Dave
L'élève peut dépasser le maître, et la copie peut supplanter l'original. Dans une vidéo postée sur YouTube, Michaël Gregorio donne une leçon au chanteur Dave, à qui il apprend à chanter Vanina... Comme Dave. Un souvenir qui devient l'occasion d'évoquer, auprès des auditeurs d'Europe 1, la manière dont il travaille ses imitations.
"Il y a beaucoup d'écoute, et il y a aussi le travail d'écriture", explique-t-il, ajoutant que certaines voix sont plus faciles à attraper que d'autres. "Il y a toujours un petit peu d'ajustement, mais effectivement, il y a des choses qui sont plus évidentes que d'autres".
Il n'envisage pas d'être chanteur, "pour le moment"
Michaël Gregorio se distingue de la plupart des autres imitateurs par le fait qu'il imite exclusivement des voix chantées. Ses spectacles sont alors de véritables concerts dans lesquels il emprunte la voix de nombreux chanteurs. Mais aurait-il aimé en être un lui-même ?
"Tout est venu en même temps", répond celui dont l'un des spectacles s'appelait justement "J'aurais voulu être un chanteur". "J'avais envie de faire de la scène mon métier, j'avais envie d'être comédien, et puis, à côté de ça, je chantais", raconte-t-il. "Je m'amusais à chanter à la manière de mes idoles, et en fait tout s'est mélangé et l'opportunité s'est présentée d'abord sur l'imitation".
Michaël Gregorio est dont imitateur, et non chanteur, ce qui ne l'empêche pas de composer, comme il l'a fait pour l'artiste Barcella avec la chanson Je lève mon vers. Pour autant, Michaël Gregorio ne se projette pas encore dans une carrière de chanteur et un album n'est pas du tout à l'ordre du jour, précise-t-il. "Je n'envisage rien pour moment. J'adore faire de la musique, composer et que mes chansons vivent, comme pour le film Dépression et des potes ou Je lève mon vers pour Barcella", achève-t-il. "Je suis déjà très heureux si ces chansons vivent comme ça."