Le Festival de Cannes n'est pas uniquement fastes et paillettes. On y vend également beaucoup de films sur le Marché...
"Le cinéma français se porte bien".C'est le coup d'envoi du Festival de Cannes mercredi. On attend le défilé des stars sur le tapis rouge, les paillettes et les rivières de diamants. Mais pas seulement. Cannes, c'est aussi un révélateur de talents et de films, étrangers comme français. "En ce moment, le cinéma français se porte plutôt bien. Nous sommes le deuxième exportateur mondial de films. C’est vrai que, la France, comme la plupart des pays, doit se battre contre le cinéma Hollywoodien qui est tellement puissant et fort mais on y arrive bien. On peut par exemple parler de Dheepan, de Jacques Audiard, qui a eu la Palme d’Or l’an passé et qui s’est très bien vendu dans le monde entier", a expliqué Isabelle Giordano, la directrice générale d'UniFrance, l’organisme chargé de la promotion du cinéma français dans le monde, sur Europe 1, mercredi matin.
La recherche du prochain carton français. L'ancienne "madame cinéma" de Canal+ a révélé quelques aspects de la face cachée du Festival. "Il y a en ce moment des centaines d’acheteurs de films présents à Cannes. Ils viennent chercher le film français qui va faire un carton. Ils viennent en quelque sorte chercher le nouveau Intouchables qui a fait un énorme carton dans le monde entier. Et ces gens-là peuvent acheter un film déjà fini ou simplement après avoir lu deux pages de scénarios. Là, par exemple, il y a déjà des offres de faites pour le prochain film d’Olivier Nakache et d’Eric Toledano, les réalisateurs d’Intouchables. C’est le jeu des enchères", a-t-elle ainsi expliqué.
Et parfois, comme l'a expliqué Isabelle Giordano mercredi matin, il y a quelques surprises. "Les acheteurs peuvent s’intéresser à des premiers films. Certains déjà présents à Cannes ont, par exemple, vu hier soir (mardi soir) le film La danseuse, avec la fille de Vanessa Paradis, et ils m’ont dit que le film était incroyable et parfaitement maîtrisé. Donc vraiment, tout peut se passer jusqu’au dernier jour du Festival", a ainsi affirmé Isabelle Giordano avant d'ajouter que, "en France, il faut entre quatre et six millions d’euros environ pour avoir un budget confortable et tourner un film. Mais même avec un million d’euros, on peut faire un bon film, il n’y a pas de recette magique".
À Cannes, le business peut se poursuivre lors des fameuses soirées cannoises. "On peut danser sur une piste de danse autour de Benoit Poelvoorde et Sharon Stone mais on fait également du business dans ces soirées. Les Asiatiques, par exemple, restent souvent dans un petit coin et dealent jusqu’à quatre heures du matin autour d’une bière", a confié Isabelle Giordano.