Après un an d'incertitude et des centaines de spectacles annulés, les artistes s'apprêtent enfin à retrouver la scène à partir de mercredi. Mais un casse-tête reste à résoudre pour les organisateurs. Avec une jauge drastiquement réduite, les tourneurs doivent encore s'adapter et choisir entre rembourser certains spectateurs ou accueillir tous ceux qui avaient réservé leurs billets. "On ne pas accueillir les 1.000 premiers et laisser tous les autres qui ont des billets à la porte", soupire une professionnelle de la billetterie.
65% de la jauge habituelle
Entre les annulations, les reports et les contraintes sanitaires, programmer des concerts est encore compliqué. "Il faut vraiment un travail de fourmi pour contacter toutes les salles, les festivals, les managers, les artistes et mettre le calendrier à jour au fur et à mesure", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
Jusqu’à fin juin, les salles ne peuvent accueillir que 65% de leur jauge maximale habituelle. Si un concert était complet avant la pandémie et est à nouveau à l'affiche, cela implique donc de laisser des spectateurs sur le carreau. Pour résoudre le problème, Alain Souchon a décidé de jouer davantage, avec quatre dates de prévues au Palais des Sports de Paris fin juin.
"On fait au cas par cas"
Son tourneur, Pierre-Alexandre Vertadier, directeur de Décibels productions, s’occupe aussi de Louis Chedid ou de Kendji Girac, qui repartent bientôt sur les routes. "On insiste beaucoup sur le fait que la plupart des billets achetés seront valables. J’ose espérer que ça ne va pas durer éternellement donc on fait plutôt au cas par cas", raconte-il.
D’autres ont préféré rembourser tout le monde et ouvrir une nouvelle billetterie, comme le festival des Vieilles Charrues qui accueillera cette année cinq fois moins de festivaliers que d'habitude.