À partir de la fin du mois d’août, 524 livres vont sortir en librairies. C'est la première fois, depuis 20 ans, que la rentrée littéraire est aussi peu dense.
524 romans sont attendus pour la rentrée littéraire à partir de la fin du mois d’août. 524, cela fait beaucoup de livres, mais on n’avait pas vu un chiffre si bas depuis 20 ans. En 2018, il y en avait 567. Alors que se passe-t-il dans le monde de l’édition ?
Des ventes en baisse
L’offre ne correspond plus à la demande. Les ventes de livres ont baissé de 4,4% en 2018. 430 millions d’exemplaires vendus en 2017, contre 420 millions en 2018. La plupart des éditeurs en ont donc tiré les conclusions et ont réduit la voilure. Il faut dire que depuis plusieurs années, on tire la sonnette d’alarme : trop de livres sont édités ! Les libraires ne savent plus quoi faire des nouveautés. Ils n’ont de toute façon pas assez de place pour tout proposer.
"La surproduction n'apporte pas de chiffre d'affaires complémentaires"
Quant aux auteurs, ils souffrent d’un manque de reconnaissance et gagnent moins d’argent à cause de cette surproduction. Selon Vincent Monadé, le président du Centre National du Livre (CNL), il était temps d’être raisonnable. "Tout le monde constate que cette surproduction n'apporte pas de chiffre d'affaires complémentaire. On peut faire le même CA avec moins de livres, mieux défendus, ils vont être davantage mis en valeur et plus longtemps", souligne-t-il.
Mais attention aux effets pervers. Il ne faudrait pas que les éditeurs se concentrent sur les gros vendeurs de livres et délaissent les primo-romanciers. Ce ne sera pas le cas cette année où les proportions sont équivalentes. 82 premiers romans sont attendus, ce qui représente 15% de la production, contre 16% l’année dernière.