"Rogue One", le meilleur Star Wars depuis "L'empire contre-attaque"

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Mathieu Charrier , modifié à
Disney réussit un coup double : la firme lance la série des spin-off Star Wars avec réussite et prouve que cette marque peut devenir une franchise sur le très long terme.

Un pari risqué pour Disney. Après avoir racheté Lucas Films pour quatre milliards de dollars, il fallait rentabiliser l'investissement. Les mauvaises langues dénonçaient déjà une série de films plus ou moins réussis à venir, où le seul objectif de Mickey allait être de faire le plus d'argent possible sur une marque entrée dans le panthéon du cinéma depuis le dernier épisode sorti en 2005. Les deux seuls exemples en date pour le moment prouvent le contraire.

Avec Star Wars épisode 7 (sorti en décembre 2016), Disney, par l'intermédiaire de J.J. Abrams, redonnait vie à la saga. Le plaisir de retrouver certains personnages et d'en découvrir de nouveaux suffisaient à nous faire replonger. Mais avec le spin-off intitulé Rogue One : A Star Wars Story, c'était sûr, cette fois, nous devions êtes déçus. Eh bien c'est encore raté ! Notamment parce que Gareth Edwards a eu l'intelligence de ne pas copier l'ancien univers de Star Wars mais de simplement s'en inspirer.  

 

Un film beaucoup plus "humain". L'histoire, s'il faut le rappeler, se situe donc entre l'épisode 3 et l'épisode 4 (sorti en 1977). Dans ce "nouvel espoir", les rebelles (les gentils), détruisent l'Étoile de la mort, arme absolue de l'empire (les méchants). Mais pour la détruire, il faut bien en connaître les failles. Et donc en voler les plans. C'est ce que raconte ce spin-off.

On suit donc les aventures de Jyn Erso (jouée par Felicity Jones), dont le père, Galen Erso (incarné par Mads Mikkelsen) a été embrigadé par l'empire pour concevoir l'Étoile de la mort. Aidé de compagnons de route (un commandant rebelle, un ancien pilote de l'empire qui a retourné sa veste, une sorte de moine sensible à la force, un nouveau droide très amusant nommé K-2SO...), Jyn Erso va donc chercher à voler ces plans.

Rencontrée à San Francisco quelques jours avant la sortie du film, l'actrice Felicity Jones nous avait présenté son personnage :


"Rogue One : A Star Wars Story" : les acteurs...par Europe1fr

Le principal atout de ce film, c'est qu'il est beaucoup plus "humain" que les autres Star Wars. A l'exception du moine, qui se bat uniquement à l'aide d'un bâton et grâce à la force, tous les autres personnages sont de simples mortels. On est loin de Luke Skywalker, Dark Vador et maître Yoda.

 

Dark Vador is back. Mais alors, les fans historiques vont-ils être déçus ? Sûrement pas. Le film est bourré de références à l'univers de George Lucas. Déjà, il signe le retour sur grand écran de Dark Vador, en costume de l'époque. Il n'est pas du tout un élément central du film, mais il faut bien avouer que l'on a quelques frissons lorsque l'on entend de nouveau résonner dans la salle de projection son souffle rauque. On aperçoit aussi les droides R2D2 et C3PO, le quadripode AT-AT, quelques poils de Chewbacca, et bien sûr beaucoup de vaisseaux X-wing  et de planètes.

Entendu sur europe1 :
Notre seul regret est qu'il ne s'agisse que d'un spin-off

Ensuite le grain de l'image : la légende raconte que Gareth Edwards, le réalisateur, a utilisé des objectifs de 1977 (date du premier épisode), sur ses caméras ultra modernes. En tous cas la résultat est saisissant.  

 

Mais alors les non-fans de Star Wars vont-ils s'y retrouver ? Sûrement oui. Car le film est aussi bâti comme une grande épopée humaine. Avec ses trahisons, ses amours, ses déceptions. Felicity Jones est excellente. Et que dire des scènes de combat ! Ils sont dignes des épisodes 4 et 5, avec une touche de modernité. L'esthétique est belle. Rogue One est aussi un grand film de guerre intergalactique.

Finalement, notre seul regret est qu'il ne s'agisse que d'un spin-off, et que par définition les personnages sont donc amenés à disparaître. On aurait aimé une saga centrée sur eux. Une chôse est sure : ils sont entrés dans l'univers Star Wars par la grande porte et vont rester dans sa mémoire.