Le couvre-feu, instauré à Paris et dans huit autres métropoles françaises pour lutter contre la pandémie de coronavirus, pénalise grandement le monde de la culture. Comme de très nombreux autres établissements, les cinémas et les théâtres doivent eux aussi fermer leurs portes à 21 heures maximum. Au micro d’Europe 1 dimanche soir, Roselyne Bachelot a assuré que l’Etat allait poursuivre les aides mises en place pour soutenir le monde de la culture. "Nous allons ensemble affronter cette crise, avec des mesures spécifiques et des aides massives. Vendredi dernier, j’ai rencontré longuement le ministre des Finances Bruno Le Maire et je lui ai exposé les besoins du secteur, qui vont permettre d’affronter cette crise de la moins mauvaise façon", a expliqué la ministre de la Culture.
"Plusieurs centaines de millions d’euros supplémentaires"
"La France est le pays qui a déjà le plus fait dans cette crise. Ce sont des milliards qui ont été injectés dans le domaine de la culture. D’ailleurs, tous m’ont dit que le chômage partiel, les exonérations de charge, la prise en charge de l’intermittence prolongée et les fond de solidarité, avaient été importants. On n’aurait pas pu affronter cette crise sans avoir tout cet argent', a-t-elle ensuite développé. "Il y a six semaines à traverser. On va amplifier les mesures qui existent déjà. Avec Bruno Lemaire, nous sommes en train de mettre en place des mesures adaptées. Ça représente plusieurs centaines de millions d’euros supplémentaires que l’on va apporter à ce secteur", a ajouté Roselyne Bachelot.
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"Ma porte est ouverte"
La Ministre a également dit comprendre la colère du secteur, qui s’est, entre autres, exprimé via l'acteur Fabrice Luchini ce week-end sur les réseaux sociaux.
"Chacun réagit avec sa sensibilité. Fabrice est un ami, je comprends qu’il soit amer et anxieux. Il réagit de façon globale et porte la souffrance du secteur. Ce que je dis aux acteurs du spectacle vivant, c’est que je suis à leurs côtés. Ma porte est ouverte, mon téléphone aussi pour discuter et dire exactement ce dont ils ont besoin", a également confié Roselyne Bachelot.