Soudain, au milieu de son tube Papoutai, Stromae pointe le doigt vers le ciel. "Je ne l'avais jamais fait, mais je crois que c'est l'heure, l'endroit. Pour la première fois, j'aimerais faire une grosse dédicace à mon papa. Merci Papa !" D'un coup, le public se fige un peu, ému. "J'ai vu quelques larmes dans ses yeux", assure Nicolas au micro d'Europe 1. "Ça a parlé à tout le monde. Quelque part, on se sent proches de lui par cette histoire".
Le pays de son père. Stromae achevait samedi à Kigali sa tournée africaine. Ce concert dans un stade de la capitale rwandaise était très symbolique, puisque son père fait partie des victimes du génocide de 1994. Après avoir annulé en juin son passage à Kigali pour raisons de santé, il n'a cette fois pas fait faux bond à son public. Des milliers de personnes sont venues l'acclamer. "C'était formidable", reprend Nicolas. Formidable, comme le tube de Stromae que les Rwandais connaissent par cœur et ont chanté à tue-tête.
"Une fierté pour le pays". "Bien sûr, c'est une fierté pour le pays", lance Martial. "Le Rwanda a été majoritairement connu à cause du génocide, mais aujourd'hui, on peut aussi en parler quand on voit Stromae ou Corneille". Des ambassadeurs en or pour un pays qui panse encore les blessures du génocide.