Petite entorse aux classiques, l'opéra de Montréal a choisi de faire figurer The Wall, l'opéra rock du groupe Pink Floyd au programme de sa prochaine saison. L'oeuvre des Floyd prend ainsi place aux côtés de l'Aida de Verdi, du Don Giovanni de Mozart et des Dialogues des carmélites de Poulenc. Il sera programmé sept soirs du 11 au 27 mars 2017, avant La Bohème de Puccini.
Anniversaire. Roger Waters, l'un des auteurs avec David Gilmour du double album The Wall, s'est déplacé jeudi dans la ville canadienne afin de parrainer cette programmation inédite de l'opéra dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal. C'est bien à Montréal quel'idée de l'album a germé il y a 40 ans (l'oeuvre est finalement sortie en 1979). Pourtant Roger Waters a reconnu en conférence de presse ne pas avoir été immédiatement emballé par la proposition de l'opéra. Les promoteurs du projet ont été "extrêmement persuasifs", a expliqué Roger Waters qui a mis de côté son dédain. Il avait été échaudé jusqu'ici par des expériences "généralement désastreuses de collaboration entre les mondes du rock et de la musique symphonique".
L'équipe choisie. Pour le spectacle Another Brick In The Wall, reprenant le titre du célèbre morceau de l'album, l'opéra de Montréal a engagé le baryton Etienne Dupuis pour le rôle de Pink, la rock star déchue. C'est le compositeur Julien Bilodeau, quasi du même âge que l'oeuvre des Pink Floyd, qui composera la nouvelle vision lyrique. "Dominic Champagne mettra en scène ce monument de la musique des années 80 et Alain Trudel sera à la tête de l'Orchestre Métropolitain", a annoncé la direction de l'opéra de Montréal.