Le directeur artistique des cérémonies olympiques, Thomas Jolly, a lancé l'idée mercredi d'organiser "un grand spectacle offert à la population" comme "héritage" régulier des Jeux de Paris cet été, devant la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale. "Un grand spectacle offert à la population, est-ce que ça ne serait pas le moment ?", s'est-il interrogé, répondant aux questions de députés sur "l'héritage" qui va rester des Jeux olympiques, en particulier des cérémonies qu'il a orchestrées à cette occasion, certains parlementaires évoquant la date du "14 juillet".
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Il a, par ailleurs, plaidé en faveur d'une nouvelle "grande politique culturelle", déplorant qu'il n'y ait "plus de discours sur la culture dans les campagnes électorales", alors que "les grands pouvoirs se sont pourtant adossés à la culture". Interrogé sur la concentration des cérémonies à Paris, il a aussi plaidé en faveur d'"un vrai grand travail" pour redonner aux Français le goût de la culture et du théâtre, en particulier dans les régions rurales. "Pouvoir aller au théâtre, c'est un champ à investir", car "le désir n'est pas éteint. Quand il existe, les Français savent s'en saisir", a-t-il ajouté.
Thomas Jolly est revenu sur les critiques durant la cérémonie d'ouverture
Le metteur en scène s'est de nouveau défendu d'avoir voulu "moquer" une religion en particulier, la religion catholique, lors de la cérémonie d'ouverture des JO le 26 juillet, saluée mais aussi vivement critiquée à travers le monde. "Vous êtes la seule à en parler", a lancé Thomas Jolly à une députée du Rassemblement national, Tiffany Joncour, qui l'interrogeait sur "la décapitation de Marie-Antoinette", devant un jeune public ou la représentation "choquante" de "la Cène", dernier repas du Christ avec les apôtres.
"Si des journalistes et commentateurs ont eu des interprétations erronées, le problème c'est qu'elles soulèvent la haine, comment penser que j'ai pu moquer une religion quand un tableau entier est consacré à Notre-Dame de Paris ?", symbole du christianisme et de la religion catholique, s'est-il interrogé, rappelant qu'une grande majorité des Français ont apprécié la cérémonie d'ouverture. Il s'est, par ailleurs, insurgé contre "ces petites phrases qui génèrent de la haine et de la frénésie du commentaire", estimant qu'on "ne peut pas être politique si on n'a pas la volonté d'unifier la cité".