Ce week-end est organisée la 17e édition de l'opération "Tous à l'opéra". Avec un objectif : attirer les spectateurs dans les salles. Car l'art lyrique souffre du manque de moyens financiers, et a été plombé par l'inflation ces derniers mois.
Face à des difficultés budgétaires, les scènes lyriques sont obligées d'écarter des œuvres, voire pour certaines, de fermer leurs portes pour un temps. Pour tenter de renouveler le public de l'opéra , l'opération "Tous à l'opéra" revient ce week-end pour une 17e édition. 60. 000 personnes sont attendues.
Des visites en écoutant du Verdi ou encore des escape game à l'Opéra Garnier à Paris pour découvrir ce monument historique. "Tous à l'opéra" est un rendez-vous crucial pour Frédéric Pérouchine, directeur de la réunion des opéras de France. "Il est évident que le public de l'opéra doit se renouveler sans cesse. On a besoin que nos salles soient remplies pour faire vivre le modèle économique de l'opéra, qui est un modèle fragilisé par les baisses de subventions", explique-t-il.
Conséquence de l'inflation
En 2023, le secteur lyrique a connu moins de levers de rideau et des spectacles plus coûteux à cause de l'inflation. Pourtant, le ministère de la Culture affirme que les aides n'ont pas diminué. Pour Valérie Chevalier, directrice de l'Opéra de Montpellier, il faut tout de même rester prudent et faire des concessions. "Par exemple, on a décidé de reporter 'La Force du destin', qui est un grand opéra italien et on l'a transformé en concert gala. En gros, une production d'opéra est autour de 600.000 euros. Sur un concert de gala, on va être entre 150 et 200.000 euros. On est à flux tendu", s'inquiète-t-elle.
Un flux tendu malgré le mécénat et l'aide de la métropole de Montpellier. La solution reste de compter dans ses rangs un nouveau public.