Spotify, Deezer, Qobuz et d'autres acteurs européens ont lancé lundi à Bruxelles l'alliance Digital Music Europe (DME), un lobby du streaming musical en Europe, destiné à promouvoir son développement face aux plateformes américaines.
"Promouvoir le leadership de l'Europe". "L'Europe a été pionnière dans la musique numérique. (...) Aujourd'hui nous créons la première alliance européenne destinée promouvoir le leadership de l'Europe dans ce secteur, montrer nos succès et parler d'une voix unique", a souligné Hans-Holger Albrecht, directeur général de Deezer, qui a pris la présidence de l'alliance. "En 2016, le marché de la musique a crû de 4% en Europe, du jamais vu depuis deux décennies, grâce au streaming", s'est-il félicité.
Qui en fait partie ? A côté du leader mondial, le groupe suédois Spotify, l'alliance regroupe aussi Deezer, fondé en France, la plateforme d'origine allemande pour les artistes Soundcloud, la plateforme britannique 7digital, Qobuz, le spécialiste français du son de haute qualité et Soundcharts, une start-up qui travaille sur les données pour l'industrie musicale.
Peser dans la réforme du copyright ? Digital Music Europe va tenter de peser dans la réforme européenne du copyright pour éviter qu'elle n'ajoute trop de complexité aux acteurs du streaming et sur la réglementation des données des utilisateurs utilisées pour connaître leurs goûts, a expliqué Olivia Regnier, directrice des affaires européennes chez Spotify. Elle va aussi se pencher sur les rapports entre les services de musique et les plateformes comme l'Apple store ou les assistants virtuels, tels qu'Alexa créé par Amazon et qui servent de plus en plus d'interface entre l'utilisateur et l'offre de musique. "Nous souhaitons que les plateformes restent des accès et pas des portes fermées", a souligné Olivia Regnier. "Il doit y avoir une compétition équitable, qui passe par l'environnement réglementaire", a confirmé Hans-Holger Albrecht.