Le mandataire exécuteur du chanteur Prince, qui de son vivant défendait jalousement les droits de ses chansons, a cédé les droits d'auteur de son vaste catalogue à une branche du géant Universal Music. L'accord, annoncé par les deux parties mercredi soir, prévoit que les droits de toutes les compositions de Prince, estimées à plus d'un millier, appartiendront désormais à Universal Music Publishing Group.
Obligations contractuelles. Tout au long de sa vie, Prince avait mené un combat acharné notamment contre YouTube pour protéger ses droits d'auteur. Il avait signé un contrat exclusif avec Tidal, le site de musique en ligne du rappeur Jay Z. L'accord ne concerne pas les enregistrements qui, dans l'industrie du disque, sont traités de manière séparée. Prince avait déjà été lié par un contrat avec Universal Music Publishing qu'il avait rompu en 2014. Dans les années 90, il avait également connu une relation houleuse avec Warner Brothers. Prince avait alors abandonné son nom de scène en 1993 pour un cryptogramme imprononçable baptisé "love symbol" et écrit "esclave" sur son visage pour dénoncer ses obligations contractuelles.
Un album hommage. La maison de disques a annoncé qu'un album hommage sortirait le 22 novembre aux Etats-Unis et le 25 dans le reste du monde. Outre 40 grands succès, l'album posthume doit contenir une chanson datant de 1982 et connue des fans mais jamais publiée officiellement, "Moonbeam Levels", et un album de photos de 12 pages.
De nombreuses chansons non publiées. Prince est mort le 21 avril d'une overdose accidentelle d'un puissant antalgique. Il n'a pas laissé de testament, mais son héritage comprend une grande quantité d'enregistrements de chansons non publiées. L'administrateur chargé de la gestion de sa propriété de Paisley Park, dans le Minnesota, avait expliqué récemment qu'il fallait de l'argent pour payer les taxes. La propriété a été ouverte au public début octobre.