Galères de train, bouchons... puis, enfin, la destination. Les vacanciers heureux existent. Europe 1 vous emmène ce dimanche en Bretagne. Marc et Stéphane, deux amis de trente ans, peuvent passer des journées entières sur leur voilier. Comme chaque année, ils mettent le cap sur l'archipel des Glénan. Notre reporter était à bord.
Vent d’orage. En tout début de matinée, Liberty one, le petit voilier, quitte Port-Port-la-Forêt dans le Finistère. Très vite, on arrête le moteur et on hisse la voile. Marc est aux anges : "C'est formidable. On est heureux d'être avec des amis et d'aller dans un endroit qu'on connaît bien. Avec du vent comme aujourd'hui, c'est super", s'exalte le marin. Mais du vent, il y en a même un peu trop. Les conditions se durcissent. Stéphane a l’œil partout. "Ça monte d'un cran. C'est du vent d'orage. Il n'y a pas beaucoup de monde sur l'eau aujourd'hui." Un éclair zèbre le ciel, les passagers se mouillent. "L'été, c'est quand même rare qu'il y ait ce temps là. On dirait vulgairement qu'on en chie un peu mais qu'est ce qu'on va être bien là-bas", commente le capitaine.
Trois heures de traversée. Trois heures plus tard, les Glénan sont là, droit devant, et l'orage est passé. Le marin se fait poète : "Avec la tache de soleil sur le ban de sable et le noir derrière, c'est quand même pas mal." Même naviguer par ce temps est un plaisir, assure Stéphane : "On sait que dans dix minutes, on va aller boire une bière, peut-être deux", dit-il dans un grand rire. On ne comptera pas les verres mais, après cette traversée, les deux amis ont un nouveau souvenir à partager.