À deux jours de leur premier concert à Cuba, les Rolling Stones ont publié une vidéo dans laquelle Mick Jagger promet - en espagnol - un spectacle "historique" à ses fans cubains.
Un message en espagnol. "Hola Cuba !", lancent les septuagénaires Mick Jagger, Charlie Watts, Ronnie Woods et Keith Richards au début de ce petit film promotionnel d'une minute diffusé par le portail d'informations Cubainformacion.tv. "Nous sommes passés par de nombreux lieux incroyables, mais ce concert sera historique pour nous et, nous l'espérons, pour vous aussi. Merci de nous recevoir dans votre beau pays", dit Mick Jagger en espagnol avec un fort accent anglais, alors que défilent des images de La Havane, la capitale cubaine, et du groupe en concert.
Une logistique hors-norme. Vendredi à 20h30, le groupe offrira un concert gratuit à la Cité sportive de La Havane, un complexe inauguré avant la révolution castriste de 1959, dans le cadre de sa tournée "América Latina Olé". Pour ce concert, qui surviendra trois jours après une visite historique sur l'île du président américain Barack Obama, une scène de 80 mètres de long a été installée avec dix écrans géants, une logistique jamais vue à Cuba.
Rock et prohibition. Bien qu'il n'y a jamais eu de décret interdisant explicitement le rock, cette musique "impérialiste" a longtemps été bannie par le régime de Fidel Castro. À cette époque, les Cubains se rappellent qu'ils devaient écouter les Beatles ou les Rolling Stones dans l'intimité des appartements à partir de cassettes qui circulaient sous le manteau. Vers le milieu des années 1980, ce genre musical a progressivement été toléré jusqu'à s'imposer dans les médias d'Etat au cours de la dernière décennie. Mick Jagger avait effectué en octobre dernier une visite à Cuba, assistant notamment au concert de timba (genre musical proche de la salsa) du groupe Bamboleo.