De la soupe sur un Van Gogh, de la purée sur un Monet... Les militants écologistes s'en prennent aux œuvres d'art pour alerter l'opinion publique sur l'urgence climatique depuis plusieurs mois. Ce dimanche matin, deux d'entre eux ont aspergé de soupe la vitre blindée protégeant "La Joconde" au musée du Louvre à Paris.
"Qu'est-ce qu'il y a de plus important : l'art ou le droit à une alimentation saine et durable ? Notre système agricole est malade. Nos agriculteurs meurent de leur travail. Un Français sur trois ne fait pas tous ses repas tous les jours", peut-on entendre sur la vidéo publiée sur le réseau X.
ALERTE - Des militantes pour le climat jettent de la soupe sur le tableau de La Joconde au musée du Louvre. @CLPRESSFRpic.twitter.com/Aa7gavRRc4
— CLPRESS / Agence de presse (@CLPRESSFR) January 28, 2024
Le plus célèbre tableau du monde, présenté derrière une vitre de protection depuis 2005, a déjà plusieurs fois été victime de vandalisme. En mai 2022, il avait par exemple été la cible d'une tarte à la crème. Le Louvre a activé une cellule de crise : la salle où se trouve "La Joconde" a été immédiatement évacuée et est en cours de nettoyage.
Une action revendiquée par le collectif "riposte alimentaire"
L'action a été revendiquée dans un communiqué envoyé à l'AFP par un collectif baptisé "riposte alimentaire", se présentant comme "une campagne de résistance civile française qui vise à impulser un changement radical de société sur le plan climatique et social". Le jet de soupe sur "La Joconde" y est présenté comme "le coup d'envoi (d'une) campagne de résistance civile, qui porte une demande claire, profitable à toutes et tous : la sécurité sociale de l'alimentation durable".
Depuis plusieurs mois, une série d'opérations militantes a visé des œuvres dans plusieurs musées à travers le monde. En octobre 2022, deux jeunes femmes portant des t-shirts estampillés "Just Stop Oil" avaient ainsi projeté le contenu de deux boîtes de soupe à la tomate sur le chef-d'œuvre de Van Gogh les "Tournesols" à la National Gallery à Londres, avant de se coller au mur en criant : "Qu'est-ce qui vaut le plus, l'art ou la vie ?" Ce tableau était, lui aussi, protégé par une vitre.