C'est l'événement de cette rentrée littéraire. Ce mercredi 17 août, l'autrice à succès Virginie Despentes revient en librairie, cinq ans après la publication du dernier tome de Vernon Subutex, avec un nouveau roman au titre particulièrement mordant, Cher connard.
Un roman épistolaire
Virginie Despentes le concède dans un entretien à Télérama. Dans ce roman épistolaire, "il ne se passe pas grand-chose". Deux personnages dialoguent par lettres interposées. Elle, Rebecca, est une star de cinéma de 50 ans, jugée trop vieille pour l'industrie. Lui, Oscar, écrivain raté en panne d'inspiration, chasse l'ennui en vomissant le monde sur son compte Instagram. Loin d'être un copain, il est l'archétype du connard pour elle et elle, l'incarnation d'une plante défraîchie.
Une plume incisive et sans chichis
Peu à peu, ils vont délaisser ce concours de joute verbale pour poser sur la table les maux qui gangrènent notre société, des féminicides aux réseaux sociaux en passant par le Covid. Toujours avec sa plume incisive, sans chichis, Virginie Despentes nous invite à sortir de nos visions manichéennes sur les tourments du monde et à nouer un dialogue loin des crispations, qui peut commencer par "cher connard", et se conclure par cette phrase : "La modération a parfois du bon."