La maison d'édition Warner-Chappell Music, filiale du groupe Warner Music, a accepté de verser 14 millions de dollars (12,4 millions d'euros) pour mettre fin aux poursuites intentées à son encontre à propos de la célèbre chanson Happy Birthday to You, dont la justice américaine a estimé qu'elle ne possédait pas les droits.
La somme a été divulguée lundi par un tribunal fédéral de Los Angeles dans le cadre d'un accord à l'amiable qui sera examiné lors d'une audition le 14 mars prochain. Si cet arrangement est validé par la justice, la chanson tombera dans le domaine public et les 14 millions de dollars seront redistribués à tous ceux qui ont versé des droits de reproduction ou d'utilisation de la chanson depuis 1949.
Un recours collectif depuis 2013. Warner-Chappell est visée depuis 2013 par un recours collectif déposé par un groupe d'artistes et réalisateurs qui accusaient la société de ne pas posséder les droits sur les paroles de la chanson. En septembre dernier, le juge de district George King leur a donné raison.
Créée par deux sœurs. L'histoire de cette chanson débute en 1893 par la publication d'une comptine intitulée Good Morning to All écrite par Mildred Hill et sa soeur Patty, deux femmes originaires du Kentucky. La mélodie fut ensuite reprise et chantée, cette fois, avec les paroles accompagnant la célébration d'un anniversaire. Warner faisait valoir que les droits des paroles étaient détenus par l'éditeur des soeurs Hill racheté par le groupe. Le juge King a estimé que l'éditeur de Good Morning to All ne disposait pas des droits sur les paroles de la chanson et que, par conséquent, Warner n'en était pas non plus propriétaire.
2 millions de dollars. Les droits de "Happy Birthday" rapportaient environ deux millions de dollars (1,8 million d'euros) par an à Warner.