Le printemps est là, et bien là. Pour le bonheur des vacanciers… et le désespoir des travailleurs ? Difficile de rester concentré sur sa tâche lorsque l’on est contraint de rester entre quatre murs et qu’il fait un temps radieux dehors. Europe 1 vous aide à ne pas trop déprimer devant la fenêtre.
Conseil numéro 1 : accepter son sort
La première chose à vous dire, c’est peut-être que vous n’y pouvez pas grand-chose. Dans leur ouvrage j’arrête de râler au boulot, Christine Lewicki et Emmanuelle Nave, coach en entreprise et DRH, nous incitent à "identifier nos zones d’influence". En clair, à distinguer ce que nous pouvons changer et ce que nous ne pouvons pas changer. L’un doit nous pousser à l’action. L’autre, au lâcher-prise. "Si la situation ne peut pas être changée, alors cela ne vaut vraiment pas le coup d’y consacrer la moindre énergie. Rien ne sert de râler, il nous faut progresser sur notre acceptation de la situation", écrivent-elles.
En clair, prendre conscience de notre impuissance face à une situation est la première étape pour mieux l’accepter. "Il n’y a qu’une route vers le bonheur c’est de renoncer aux choses qui ne dépendent pas de notre volonté", disait, 2.000 ans avant nos deux auteures, le philosophe Epictète, pour qui "nos jugements sur les choses nous font plus souffrir que les choses elles-mêmes". Christine Lewicki et Emmanuelle Nave conseillent également de noter précisément sur un carnet les émotions que procure en nous une situation qui ne nous convient pas, afin de mieux les accepter. Le beau temps vous frustre ? Vous jalousez ceux qui travaillent en plein air ? Vous regrettez vos vacances passées ou trépignez d’impatience pour celles à venir ? Couchez-le sur papier.
Conseil numéro 2 : visualiser sa future récompense
Dans le même temps, Christine Lewicki et Emmanuelle Nave suggèrent de chercher et d’écrire noir sur blanc les avantages que peuvent-nous procurer une apparente situation de frustration. Selon elles, cela favorise le "lâcher prise". Or, même si vous ne pouvez pas en profiter tout de suite, le retour du beau temps peut s’avérer vertueux sur bien des points.
Tout d’abord, même si vous êtes à l’intérieur, le beau temps extérieur peut booster vos performances sans que vous ne vous en rendiez compte. "Plusieurs études dans la finance ont montré que le beau temps favorisait l’optimisme, et donc la prise de risque, l’investissement et le rendement", explique à Europe 1 Mickaël Mangot, docteur en économie, directeur de l’Institut de l’Economie du Bonheur. Dîtes-vous également que plus vous travaillerez vite, plus vous pourrez finir tôt et profiter du soleil. Là-encore, n’hésitez pas à noter sur papier les activités qui vous feraient envie à la fin de la journée. La visualisation d’une récompense à venir peut jouer le rôle de motivateur. "Pour ne plus râler, nous avons besoin de sentir que notre vie et belle, d’où l’importance de prendre le temps d’identifier ce qui nous ferait du bien", insistent Christine Lewicki et Emmanuelle Nave.
Conseil numéro 3 : faîtes des pauses, prenez des bains de soleil !
Si malgré tout vous n’arrivez ni à être optimiste, ni à être plus performant, ne paniquez pas. Selon le coach en entreprise Etienne Garbugli, cité par Les Echos, il faut accepter le fait qu’il y a des moments où l’on est plus inefficace que d’autres. Durant ces moments, notez et hiérarchisez vos priorités sur papier pour ne pas les oublier, et vous vous y mettrez "plus intensément" quand vous vous sentirez d’attaque. "Votre temps a de la valeur et vous devez vous comporter en conséquence", résume le coach.
N’hésitez pas, donc, si vous n’arrivez vraiment pas à vous mettre au travail, à aller faire un tour dehors. Les pauses permettent de "relâcher l'attention et donc de mieux se concentrer au retour de la pause", notent Les Echos. Et c’est d’autant plus vrai lorsqu’il fait beau : quelques minutes au soleil permettent de secréter de l’endorphine et de la vitamine D, et donc de l’énergie et de la bonne humeur.
Selon une étude lettonne en date de 2014, il faudrait 17 minutes de pause pour 52 minutes de travail pour que cela ait le meilleur effet. Si tout le monde ne peut pas se le permettre, n’oubliez jamais que la loi française impose un minimum de 20 minutes de pause (à répartir comme bon vous semble) pour une période de six heures de travail quotidiennes. Et lors de la pause déjeuner, pourquoi ne pas vous asseoir dans un parc pour mieux en profiter ?
Conseil numéro 4 : venez au travail en marchant
Le retour du beau temps vous offre également l’occasion de mêler activité physique et bain de soleil. Pourquoi ne pas aller au travail en marchant ? En fonction de votre temps de trajet, vous pouvez faire un bout de chemin en voiture ou en transport en commun, et décider de vous arrêter un peu avant le terme habituel de votre parcours. Le matin, les effets du bain de soleil cités plus hauts sont décuplés et cela aide à mieux entamer la journée. En outre, la marche stimule l’activité cérébrale et permet d'être plus en forme pour endurer cette journée de bureau loin du soleil.
Conseil numéro 5 : adaptez votre alimentation
Plus il fait chaud, plus l’organisme se fatigue facilement, et moins il est conseillé de manger des aliments difficiles à digérer. Si vous ne voulez pas passer votre après-midi de travail à souffrir de la digestion, évitez donc les plats en sauces, les féculents, les viandes grasses ou la friture lors de votre pause déjeuner. Plus le plat est chaud, plus il sera difficile à digérer. Privilégiez aussi les viandes blanches - le poulet, le veau, le porc ou même le poisson - et ne lésinez pas sur les fruits et légumes : riches en eau, ils sont également faciles à digérer. Le yaourt et le fromage blanc, nourrissants et hydratants, sont vivement conseillés lorsque les températures montent.