Ancienne adjointe de Bertrand Delanoë, qui a occupé l'Hôtel de Ville de 2001 à 2014, Anne Hidalgo est la maire de Paris depuis le printemps 2014. Désireuse de diriger la ville pour les JO de 2024, l'élue socialiste a été largement réélue au printemps 2020, lors d'élections municipales bouleversées par la crise du coronavirus, avec trois mois et demi entre les deux tours du scrutin.
Née "Ana Maria" en Andalousie en 1959, Anne Hidalgo a émigré d'Espagne avec ses parents au début des années 1960. En France, la famille grandit à Lyon et la jeune adolescente est naturalisée en 1973, à l'âge de 14 ans. Elle entreprend ensuite des études de sciences sociales du travail dans la ville rhodanienne et est reçue au concours national de l'inspection du travail. La fille d'émigrés espagnols gravit alors les échelons jusqu'à devenir la directrice de l'Institut national du travail.
Sortie de l'ombre de Delanoë
La décennie 1990 est celle de l'entrée progressive dans la vie politique pour Anne Hidalgo : elle intègre la délégation à la formation professionnelle au ministère du Travail, en 1993, puis le Bureau international du travail à Genève, en 1995. À partir de 1997, elle travaille au seine des cabinets ministériels de la gauche plurielle, dans le gouvernement de Lionel Jospin, sous Jacques Chirac.
La victoire de Bertrand Delanoë à Paris lui permet de devenir première adjointe, poste qu'elle conserve en 2008, suite à la réélection de l'édile. Elle occupe également la fonction de conseillère régionale en 2004, lors de la "vague rose". Bertrand Delanoë ne se représentant pas, Anne Hidalgo brigue un premier mandat de maire en 2014, qu'elle décroche en battant la candidate de l'UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet.
L'horizon des JO de Paris 2024
À la tête de la capitale, Anne Hidalgo met en place une politique écologiste critiquée à droite, notamment sur la fermeture des voies sur berges de la Seine, l'abaissement de la vitesse maximale sur le périphérique et plus globalement la réduction de la place de la voiture. Elle crée également 5.000 places en crèche, impose la présence de sans-abri dans les arrondissements cossus de l'ouest parisien.
En janvier 2020, elle annonce sa candidature à un second mandat dans une campagne ouverte, notamment en raison des divisions au sein de La République en marche, nouveau parti créé par Emmanuel Macron. Sous la bannière "Paris en commun", elle rassemble les voix des communistes et des écologistes au second tour. Elle arrive largement en tête des élections municipales en devançant, au second tour, Rachida Dati et Agnès Buzyn, laquelle a remplacé le candidat Benjamin Griveaux, empêché par une affaire de vidéos pornographiques compromettantes.
Plusieurs grands chantiers sont au menu de son second mandat. Mais le plus gros d'entre eux concerne évidemment l'organisation des Jeux olympiques en 2024, événement mondial par excellence et enjeu majeur pour le rayonnement de la mégapole de Paris.