Crise des agriculteurs

La présidente de la FNSEA Christiane Lambert a indiqué mardi que le blocage des raffineries et des dépôts de carburant, entamé dimanche soir, se poursuivait.

Si les agriculteurs obtiennent du gouvernement des engagements concrets, ils lèveront les blocages des raffineries et dépôts de carburants.

Symbole de la lutte des agriculteurs contre l'importation de produits agricoles comme l'huile de palme, la bioraffinerie Total de La Mède, qui doit entrer en fonctionnement cet été, était bloquée depuis dimanche soir. Mais les agriculteurs, résignés, ont levé le camp lundi midi.

Lundi, les agriculteurs, qui entendent protester contre l'autorisation d'importation d'huile de palme, ont poursuivi leur mouvement de blocage, avec dans leur viseur 14 sites stratégiques. L'accès à la bioraffinerie de La Mède a été libéré.

Protestant contre l'importation massive d'huile de palme pour la fabrication de biocarburants, les agriculteurs de la FNSEA s'apprêtent à bloquer plusieurs raffineries et dépôts de carburants, à partir de lundi. 

"On continue d'avancer sans sourciller sur les traités de libre-échange, qui vont conduire à importer des denrées agricoles dont nous ne voulons pas pour notre agriculture", estime la FDSEA.

Le deuxième syndicat agricole a accusé mercredi le gouvernement de faire "marche arrière" sur la prévention du suicide des agriculteurs, en cessant de financer l'aide au répit.

Le nouveau chef de file des Républicains s'est donné deux jours pour convaincre les agriculteurs, qui semblent assez perplexes à son sujet.

Persuadé que la diffusion de ses propos enregistrés lui aura finalement permis de capitaliser à droite, le président des Républicains entend afficher sa proximité avec les agriculteurs lors d'une visite en deux parties, mardi et mercredi.

Chaque dimanche, Hervé Gattegno, directeur de la rédaction du Journal du dimanche, livre son édito sur Europe 1. 

La président du FNSEA a salué une "position très ferme" du président sur la question des aides européennes aux agriculteurs qui ne devraient pas baisser après le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne en mars 2019.

"Je ne peux pas avoir d'un côté des agriculteurs qui n'ont pas de retraite, et de l'autre avoir un statut cheminot et ne pas le changer", a assuré Emmanuel Macron en visite au Salon de l'Agriculture.

Deux Français sur trois ne font pas non plus confiance au président et à son gouvernement pour "mener une bonne politique agricole", selon un sondage Odoxa.

Le président a assuré aux centaines d'agriculteurs réunis à l'Élysée jeudi que les "standards de qualité, sociaux, environnementaux ou sanitaires" ne seraient pas abaissés.

Protection rapprochée, poignées de main aux syndicats, échanges avec les agriculteurs... l'Elysée prépare non sans angoisse le déplacement du président de la République samedi, alors que le monde agricole reste au bord de l'implosion.

Les éleveurs craignent l'importation chaque année en Europe de 70.000 tonnes de viande bovine sud-américaine, sans droits de douanes.

Les agriculteurs vont défiler dans toute la France mercredi, avant l'ouverture du Salon de l'Agriculture, pour manifester leur inquiétude sur l'avenir de leur profession.

Pour protester contre le projet de réforme de la carte des zones défavorisées, des agriculteurs occitans continuent de bloquer de nombreux axes routiers.

Pour manifester contre l'application prochaine de la nouvelle carte des zones défavorisées, des agriculteurs bloquent les accès à la ville d'Auch pour la deuxième journée consécutive.

Des agriculteurs ont manifesté à la fois à Auch, dans le Gers, et à Arles contre la nouvelle carte des zones défavorisées qui risque de pénaliser nombre d'entre eux.

Les agriculteurs ont mené différentes actions mercredi en Bretagne et dans les Pays de la Loire afin de mettre la pression sur les négociations commerciales en cours avec la grande distribution.

"De nouveaux rassemblements sont en cours et vont entraîner d'importantes perturbations sur tous les axes desservant Toulouse et Montauban", a tweeté Vinci Autoroutes.

Des agriculteurs ont bloqué le transport d'un Airbus A380 jusqu'à l'usine de Blagnac de l'avionneur pour protester contre une réforme de la carte des zones défavorisées.

Une centaine d'agriculteurs a déversé des remorques de détritus, de palettes et de légumes sur les parkings et les entrées de plusieurs grandes surfaces de Brest, mercredi soir.

Mercredi, le gouvernement va présenter un projet de loi où figure notamment un encadrement des promotions proposées par les distributeurs. 

Cet accord, parrainé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a permis à des fermiers de revenir sur des terres qu'ils n'avaient pas foulé depuis plus de dix ans. 

À l'occasion de ses "vœux aux agriculteurs" en Auvergne, le président de la République l'a promis : l'État fera "toute la lumière" sur l'affaire du lait contaminé de Lactalis.

Conclus jeudi après cinq mois de discussion, les États généraux de l'alimentation doivent déboucher sur un projet de loi pour soutenir les producteurs face à la grande distribution.

Les agriculteurs qualifient "d'intox" la communication des distributeurs qui brandissent le risque de pénurie de beurre dans les rayons des supermarchés. 

Selon le ministre, cette durée laisserait le temps d'aider ceux qui utilisent du glyphosate "à se pencher sur d'autres pratiques et d'autres techniques".