Debout la France
Nicolas Dupont Aignan était candidat à la présidentielle de 2017, il a obtenu 4.75% des votes, soit 1.686.283 voix, lors du 1er tour (Source Ministère de l'Intérieur, résultats du 24 avril 04h).
SA BIO
Sa date et son lieu de naissance. Né le 7 mars 1961, dans le 15e arrondissement de Paris (55 ans).
Ses fonctions actuelles. Maire d’Yerres dans l’Essonne depuis 2005, président de la Communauté d’agglomération Val d’Yerres Val de Seine depuis janvier 2016, député de la 8e circonscription de l’Essonne depuis 1997 et président de Debout la France.
Son parti. Debout la France, anciennement Debout la République, un courant de l’ex-RPR puis de l’ex-UMP, devenu autonome en 2007.
Son parcours. Diplômé de Science Po et de l’ENA, Nicolas Dupont-Aignan, après avoir occupé différents postes dans l’administration publique, devient en 1993 le chef de cabinet de François Bayrou, alors ministre de l’Education nationale. Son implantation locale dans l’Essonne, dès le milieu des années 1990, lui permet d’être élu député en 1997. Proche de Philippe Seguin, il se rapproche progressivement des souverainistes, appelant à voter pour la liste conduite par Charles Pasqua et Philippe de Villiers lors des européennes de 1999. La même année, il fonde au sein du RPR Debout la République, un courant qui se revendique d’un "gaullisme authentique". En 2002, c’est avec un autre souverainiste qu’il s’affiche un temps : Jean-Pierre Chevènement. Les deux hommes conserveront une certaine proximité sans jamais néanmoins aller jusqu’à s’allier.
Candidat à la présidence de l’UMP dès la fondation du parti en 2002, il essuie deux échecs consécutifs, d'abord face à Alain Juppé, puis face à Nicolas Sarkozy en 2004. En 2007, Nicolas Dupont-Aignan souhaite se lancer dans l’aventure présidentielle mais renonce faute de parrainages. La même année, il affiche son désaccord avec la politique européenne de Nicolas Sarkozy et sort de la majorité. À la tête de son parti, il est de nouveau candidat en 2012 et recueille moins de 2% des suffrages exprimés.
Son résultat à la présidentielle de 2012. 1,79 % au premier tour, ce qui le classe en septième position sur les 10 candidats.
Sa vie privée. Petit-fils d’un aviateur de la Première Guerre mondiale, Nicolas Dupont-Aignan est le cadet d’une fratrie de 3 enfants. Sa femme, Valérie Vecchierini, avocate de profession, est devenue son assistante parlementaire en 1997. Il est le père de deux filles : Victoire et Sixtine.
C'ÉTAIT SA CANDIDATURE
Comment il s’est déclaré. Nicolas Dupont-Aignan annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2017 le 15 mars 2016, sur le plateau du JT de TF1. "Je suis candidat parce que je suis certain que notre pays peut s’en sortir s’il change de politique, si on change de personnels politiques. Depuis des années, une minorité gouverne contre la majorité silencieuse des Français", déclare-t-il à cette occasion, écartant également l’idée de participer à la primaire de la droite et du centre.
Son slogan. Le candidat souverainiste n’a pas encore révélé de slogan officiel, même si le "ni système ni extrême" apparaît régulièrement dans les campagnes de Debout La France depuis 2014. Nicolas Dupont-Aignan a aussi indiqué, sur le plateau du Grand Jury, son attachement à la formule "L’ordre juste" pour résumer son projet politique. Un leitmotiv déjà utilisé par une certaine… Ségolène Royale, en 2007. "C’était un slogan de Ségolène Royal, eh bien tant pis, faut pas s’en faire…", a balayé le député-maire.
Son enjeu pour 2017. Crédité de 5 à 8% des intentions de vote dans les sondages, Nicolas Dupont-Aignan ne doute pourtant pas de ses chances d’atteindre le second tour. "5%, c’est cinq fois plus que Trump il y a 18 mois", relevait-il sur RTL après la victoire du milliardaire. De quoi lui donner des ailes.
Son signe distinctif. Souvent dragué par le FN, celui qui se revendique comme le seul candidat "authentiquement gaulliste" a toujours refusé de s’allier avec un parti frontiste dont les discours - notamment sur la "majorité silencieuse", le "système" politique et l’Union européenne -, font pourtant souvent écho aux siens.
C'ÉTAIT SON PROGRAMME EN CINQ POINTS
- Un patriotisme économique au service du "made in France". Protectionniste, Nicolas Dupont-Aignan prône l’instauration d’une loi de "Patriotisme économique", obligeant notamment les exportations à se soumettre aux normes environnementales de production des produits français, ou encore contraignant les produits de grande consommation à afficher leur part de "made in France". Il souhaite également que les administrations publiques privilégient des achats français.
- Relocalisation des emplois. Nicolas Dupont-Aignan entend faire de la "relocalisation" l’un des motifs majeurs de sa campagne. Le candidat vise le retour d’un million d’emploi dans l’hexagone, notamment via des allègements fiscaux en faveur des entreprises qui investissent en France.
- Envoyer les djihadistes français aux Kerguelen. Face à la menace terroriste, Nicolas Dupont-Aignan veut déléguer davantage de missions de patrouilles aux militaires pour permettre aux policiers et gendarmes de se concentrer sur l’investigation. Pour ces derniers, il réclame une augmentation des moyens, notamment en "armement lourd" afin de répondre aux "actions de guerre" des djihadistes. Sur France Info, le candidat avait également proposé d’envoyer les djihadistes français de retour de Syrie aux îles Kerguelen. En novembre 2014, il avait déjà évoqué la construction d’un "centre de détention" à Cayenne.
- Une immigration très contrôlée. Favorable aux contrôles fixes aux frontières, le souverainiste réclame la suppression des accords de Schengen, un moratoire sur le regroupement familial et l’instauration d’un quota annuel d’immigration. Il souhaite la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME).
- À l’école, le français à l’honneur. Le candidat veut mettre l’accent sur l’enseignement de la langue française au primaire, et revaloriser les enseignements techniques et professionnels au collège.