Olivier Véran, né le 22 avril 1980 à Saint-Martin-D'Hères, est un médecin neurologue hospitalier, nommé ministre de la Santé en février 2020, au début de la crise sanitaire du coronavirus en France. Député de l'Isère, soutien de la première heure du président de la République, il fut auparavant rapporteur du volet organique de la réforme des retraites.
Ancien vice-président de l'Inter-Syndicat national des internes (ISNI) durant ses études de médecine à Grenoble, il a financé sa formation en travaillant comme aide-soignant, notamment en gériatrie. "Tombé amoureux de l'organisation du système de soins", il a suivi un master en gestion et politique de santé à Sciences Po Paris (avec un mémoire sur les déserts médicaux) en parallèle à son clinicat.
D'abord jeune suppléant de Geneviève Fioraso (PS), Olivier Véran, qui dit avoir "le coeur à gauche", s'est fait connaître en politique en entrant au Palais Bourbon en 2012, lorsque la députée a rejoint les gouvernements Ayrault, puis Valls. Il a rencontré Emmanuel Macron la même année et a adhéré à En Marche ! dès la création du mouvement, jusqu'à devenir le référent santé du candidat pour l'élection présidentielle de 2017.
Elu au parlement dans la foulée, l'Isérois, médecin du CHU de Grenoble, a été le rapporteur du volet prévention de la loi Santé, avant de devenir l'incontournable rapporteur général de la Commission des affaires sociales en 2017. Il a ensuite accepté la lourde tâche de reprendre en main le ministère de la Santé sous la pression des personnels hospitaliers en colère et de la menace d'épidémie du Covid-19, après le départ du gouvernement d'Agnès Buzyn, remplaçante LREM de Benjamin Griveaux dans la course à la mairie de Paris.
Parlant anglais et espagnol, marié à une gynécologue-obstétricienne avec qui il a deux enfants, Olivier Véran n'entend pas faire de la politique plus d'un ou deux mandats: "Hors de question que ma femme sacrifie sa carrière !", assure ce défenseur du non cumul. Et puis, "la classe politique n'est pas aimée; quand je porte ma blouse blanche, j'ai une cote de confiance de 84%, quand je mets l'écharpe tricolore, ça tombe à 6%! Il faut renouveler la vie politique et être plus proches des gens", soutient ce pianiste amateur.