Le chiffre. Royal Bank of Scotland va réduire ses activités, dans le cadre d'une vaste restructuration qui pourrait la conduire à supprimer jusqu'à 30.000 postes, soit un quart de ses effectifs mondiaux, ont déclaré des sources proches du dossier. RBS, détenue à hauteur de 81% par l'Etat britannique, a cédé aux pressions politiques visant à en faire une banque recentrée sur la clientèle particulière et les entreprises domestiques.
Le chiffre de 30.000 postes intègre toutefois l'impact sur les effectifs des projets de cession déjà annoncés dans la banque de détail chez Citizens aux Etats-Unis, qui emploie 18.300 personnes, et chez Williams & Glynn au Royaume-Uni, qui en emploie 4.500. Contactée par l'AFP, RBS qui employait 137.000 personnes fin 2012, s'est refusée à tout commentaire.
Un recentrage des activités. Le ministre britannique des Finances George Osborne veut que RBS adopte un profil comparable à celui de sa concurrente Lloyds Banking Group, elle aussi renflouée par l'Etat, qui s'est recentrée sur le marché domestique et dont les activités de banque d'investissement sont réduites au strict nécessaire pour servir la clientèle des entreprises.
L'ancien directeur général de RBS Stephen Hester s'était opposé à la réduction de la BFI, ce qui avait contribué à son éviction. Son successeur Ross McEvan présentera jeudi prochain les conclusions d'une revue stratégique des activités de la banque en même temps que les résultats annuels.
La crise toujours présente. Cinq ans après son sauvetage au plus fort de la crise financière, RBS, détenue à 81% par l'Etat britannique, est toujours dans une situation très problématique et devrait avoir fini l'année 2013 sur une lourde perte pour la sixième année consécutive. A la Bourse de Londres, le titre RBS prenait 1,49% à 361 pence, vers 08H45 GMT, dans un marché en hausse de 0,39%.
La semaine dernière, la banque Barclays avait provoqué une vive polémique en annonçant la suppression de 10.000 à 12.000 emplois supplémentaires cette année parallèlement à une hausse des bonus.