Martin Hirsch n'a pas réussi à désamorcer la colère. Le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, qui avait rendez-vous mardi avec les syndicats, va devoir faire face jeudi à un nouveau mouvement de grève au sein de l'institution parisienne. Après l'échec de cette réunion, les syndicats ont en effet appelé à "amplifier le rapport de force" et à se mobiliser "massivement" contre son projet de réorganisation des 35 heures.
La question des RTT. De projet de réorganisation du temps de travail dans les hôpitaux de Paris est au coeur du problème. Depuis que Martin Hirsch l'a annoncé, les relations entre la direction et les syndicats se sont tendues. Actuellement, en raison du manque de personnel, les repos non pris s'accumulent sur des comptes épargne temps, qui représentaient plus de 74 millions d'euros fin 2014. En réduisant les plages horaires journalières, la direction espère diminuer les RTT. Mais du côté des syndicats, on redoute leur suppression et un accroissement de la charge de travail.
La réunion a tourné court. La réunion de mardi, fixée après la grève du 21 mai, devait être un "premier rendez-vous" pour "discuter méthode". Elle a tourné court et l'intersyndicale, qui demande "le retrait pur et simple" du projet, a quitté la salle. Elle a ensuite appelé, dans un communiqué commun, l'ensemble des personnels à participer à la nouvelle journée de grève prévue le 28 mai.
A l'AP-HP, on assure toutefois que "le dialogue n'est pas complètement rompu". Et que "la balle est dans le camp des syndicats", pour lesquels un document contenant des engagements sur les conditions de travail et l'emploi a été préparé.