12 heures de négociations, dans la nuit de lundi à mardi, ont permis aux créanciers de la Grèce de trouver un accord pour venir en aide au pays. Europe1.fr vous présente les principales mesures de ce troisième plan d'aide FMI-Zone euro à la Grèce en trois ans.
• Les chiffres-clé. C'est le troisième grand plan de soutien à la Grèce. Après un premier plan d'aide de 110 milliards d'euros en 2010, puis un deuxième du même montant qui prévoyait également la suppression de 50 % de la dette détenue par les banques, les ministres des finances de la zone euro et le FMI se sont accordés dans la nuit de lundi à mardi sur un nouveau plan d'action pour la Grèce. Ce plan, qui prévoit 40 milliards d'euros d'aide internationale ainsi qu'un programme de réduction de la dette du pays, devrait lui apporter un peu d'air frais.
• La réduction de la dette. C'est l'un des grands engagements de la nuit : ramener, à l'horizon 2020, la dette publique de la Grèce à 124 % du PIB, contre 170 % aujourd'hui. Pour le FMI, l'objectif est de permettre à Athènes de se passer de l'aide internationale d'ici la prochaine décennie pour, comme les autres pays, emprunter l'argent dont elle a besoin directement sur les marchés financiers.
L'idée d'un effacement pur et simple d'une partie de la dette, comme ce fut le cas fin 2011, était cependant jugée inacceptable par la BCE. Les technocrates européens ont donc dû proposer des mesures plus complexes. Dans les faits, la réduction de la dette passera donc principalement par l'allongement de la durée de remboursement des prêts accordés à Athènes, ainsi qu'un report de 10 ans du paiement des intérêts. Par ailleurs, les gains réalisés par la BCE sur ces prêts devront être placés sur un compte bloqué pour être reversés à la Grèce.
• L'aide internationale débloquée. La zone euro et le FMI se sont également accordés sur une aide de 43,7 milliards d'euros pour recapitaliser les banques et payer les salaires. La Grèce, qui vit sous perfusion depuis maintenant deux ans, réclamait en effet un soutien pour recapitaliser ses banques, fragilisées par le second plan d'aide. Les créanciers du pays se sont donc accordés sur un montant de 23,8 milliards à apporter aux banques, et 10,6 milliards pour payer les dépenses courantes de l'Etat dès décembre. Les 9,3 milliards restants seront versés en trois tranches au cours du premier trimestre 2012.