La proportion est considérable : 42% des Français déclarent avoir baissé leur chauffage par souci d'économie. Ce chiffre, issu du baromètre annuel du Médiateur de l'énergie et dévoilé en exclusivité par Europe 1 mardi, confirme une tendance à la hausse : pour réaliser des économies, les Français hésitent de moins en moins à rogner sur la température de leur logement.
L'évolution est très nette : en 2006, l'Insee avait noté que 21,5% des Français limitaient volontairement leur consommation de chauffage. En 2002, ils n'étaient que 14%.
Un degré en moins pour 7% d'économies
Le chauffage représente le plus gros poste des consommations d'électricité d'un ménage (41 %), d'après l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Loin devant l'eau chaude (18%), les équipements de loisirs (11%) ou la cuisson. Et un degré en moins dans l'appartement peut faire la différence sur la facture : baisser la température de 19 à 20 degrés représente 7% d'économies, selon l'Ademe.
Les Français, plus touchés par la précarité énergétique ? Voilà un argument dont devront tenir compte les députés qui examinent mardi la proposition de loi sur la nouvelle tarification de l'énergie à l'Assemblée. Celle-ci prévoit justement de créer trois tarifs selon la consommation des ménages, dont le premier permettra de faire fonctionner le minimum vital dans un appartement pour un faible coût.