La rallonge. Confronté à une hausse continue du chômage, le gouvernement a décidé de muscler son dispositif d'emplois aidés. Le ministre du Travail François Rebsamen a annoncé mardi que le gouvernement financera 45.000 emplois d'avenir supplémentaires en 2014. Avec un objectif inchangé : faciliter l'insertion des jeunes les moins qualifiés et, bien sûr, influer sur la courbe du chômage des moins de 25 ans.
Des emplois d'avenir lancés en 2013. Lorsque le gouvernement a dévoilé en août 2012 cette nouvelle monture des emplois jeunes, l'objectif était de proposer 150.000 emplois d'avenir en deux ans : 100.000 en 2013 et 50.000 en 2014. Ce dispositif est destiné aux moins de 25 ans n'ayant pas ou peu de formation, afin de leur proposer "un accompagnement renforcé" et "la possibilité d'une formation" afin d'acquérir "le bagage professionnel pour réussir", selon les mots de Michel Sapin. Ces contrats d'avenir peuvent durer jusqu'à trois années.
La rallonge de François Rebsamen. Aux 50.000 emplois prévus pour 2014, le nouveau ministre du Travail en ajoute 45.000 : 20.000 seront de nouveaux contrats tandis que les 25.000 autres doivent prendre la forme d'une prolongation de contrats signés en 2013. Coût de cette rallonge : environ 500 millions d'euros.
Le gouvernement les yeux rivés sur le chômage. Même si l'inversion de la courbe du chômage a disparu des "éléments de langage" du gouvernement, les chiffres de l'emploi l'obnubilent. A raison : chaque année, 800 000 jeunes arrivent sur le marché du travail, tandis que 650 000 départs à la retraites sont enregistrés. Résultat : malgré le départ à la retraite de la génération du baby-boom, l'économie française doit créer 150.000 postes chaque année pour absorber les nouveaux entrants. Sinon, la courbe du chômage continue sa progression.
Or, cette courbe ne cesse de grimper, comme le montre ce graphique :
Le gouvernement a donc décidé de rallonger et d'élargir son dispositif d'emplois aidés afin de limiter la casse, en attendant que la croissance revienne et crée des emplois pérennes. Et le ministre du Travail a fixé la barre haut : "il faut que, quand nous arriverons vers la fin de ce quinquennat, il y ait moins de 3 millions de chômeurs", a-t-il martelé mi-mai.
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