Au 1er trimestre 2014, 84,0% des embauches, hors intérim, se sont faites en contrat à durée déterminée (CDD), un nouveau record, selon des données du ministère du Travail publiées mardi. La proportion de CDD est en hausse quasi continue depuis la mi-2011. Avant la crise financière, au 1er trimestre 2008, environ 70% des embauches se faisaient en contrat à durée déterminée.
En baisse dans les grandes entreprises. Selon la Dares, service des statistiques du ministère, la hausse du 1er trimestre 2014 est observable seulement dans les établissements de 10 à 49 salariés (+1,3 point). La proportion de CDD baisse en revanche dans ceux de 50 salariés et plus (-0,4 point). Par secteur, la part d'embauches en CDD croît dans la construction (+4,9 points) et dans le tertiaire (+0,1 pt), et baisse dans l'industrie (-0,2 pt). Mêmes tendances sur un an: -2,0 points dans l'industrie, +0,3 point dans la construction et +1,1 point dans le tertiaire.
Un quart des entrées à Pôle emploi. Depuis le 1er juillet dernier, en vertu de la loi sur la sécurisation de l'emploi, le coût de certains CDD, en particulier ceux de très courte durée, a été surenchéri pour les employeurs par une majoration des cotisations chômage, sans toutefois parvenir à enrayer la progression des embauches en CDD. En juin, les fins de CDD représentaient près d'un quart des entrées à Pôle emploi, alors que le nombre de chômeurs sans activité atteignait un nouveau record à 3,398 millions en métropole.
En outre, à fin 2013, 38% des demandeurs d'emploi indemnisés était au chômage après une fin de CDD, selon l'Unédic.
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