Les immolations par le feu de deux demandeurs d'emploi, à Nantes mercredi et Saint-Ouen vendredi, témoignent des difficultés des chômeurs, entre 80.000 et 90.000 chaque mois, dont les droits à l'indemnisation chômage sont épuisés. Ces "fins de droits", qui ne sont plus couverts par l'assurance chômage, 98.000 personnes en décembre 2012, représentent près d'un tiers (30%) des sorties d'indemnisation, une proportion stable depuis trois ans et égale à celles qui retrouvent un emploi.
Sur un an, entre août 2011 et août 2012, leur nombre a progressé de 7,2%. Cette augmentation est comparable à l'augmentation des demandeurs d'emploi, selon l'Unédic, l'organisme gérant l'assurance chômage. La hausse tient aussi en partie au fait que de plus en plus de demandeurs d'emploi entrent au chômage avec des droits plus courts, donc plus rapidement épuisés, souligne l'Unédic.
Les personnes inscrites après une fin de CDD ou un contrat d'intérim ont droit à une indemnité de quelques mois seulement. La longueur de l'indemnisation dépend de la durée de travail antérieure à la perte d'emploi. Une durée minimale de 4 mois de travail (122 jours ou 610 heures de travail) dans les 28 derniers mois est exigée pour les chômeurs de moins de 50 ans (36 mois pour les autres) pour prétendre à des droits.