La France a-t-elle besoin d'une Dame de Fer pour remettre son économie sur les rails ? Après la mort de Margaret Thatcher, lundi, son bilan économique à la tête de la Grande-Bretagne de 1979 à 1990 est d'autant plus étudié qu'il s'attaque à des problèmes comparables à ceux auxquels fait face la zone euro, et notamment la France, aujourd'hui.
>> Le "Thatchérisme" pour les nuls
Arrivée à la tête d'un pays fortement endetté, surnommé "l'homme malade de l'Europe", qui avait sollicité par trois fois l'aide du Fonds monétaire international (FMI), Margaret Thatcher a imposé une révolution libérale, à coup de privatisations, d'allégements fiscaux pour les plus aisés ou encore de suppression de l'encadrement des salaires et des prix. Son bilan, qui est l'objet de nombreuses critiques, a en tout cas renfloué les caisses de l'Etat britannique et relancé la croissance dans le pays. Sans oublier toutefois qu'il a creusé les inégalités dans le pays…
>> Dans son édito, Axel de Tarlé estime que la France pourrait avoir besoin d'une Margaret Thatcher si la "méthode douce" actuelle échouait.
Ses candidats :
- Pascal Lamy, l'actuel directeur général de l'Organisation mondiale du commerce, un socialiste
- Jean-Claude Trichet, l'ancien président de la Banque centrale européenne
- Christine Lagarde, la patronne du FMI, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy
Reste que juste avant l'accession au pouvoir de Margaret Thatcher, la Grande-Bretagne traversait en 1978 un "hiver du mécontentement". La France en est-elle là ?