Va-t-on vers l'épilogue de l'affaire Lepaon ? Les membres du bureau confédéral de la CGT, incluant le secrétaire général mis en cause par une série de révélations, ont décidé de remettre leur mandat à la disposition du Comité confédéral national, sorte de parlement du syndicat, le 13 janvier prochain. "On peut considérer que Thierry Lepaon prend le soin d'emmener avec lui un certain nombre de membres du bureau confédéral de façon à ce que lui apparaisse moins", a réagi mardi sur Europe 1 Louis Viannet, ancien secrétaire général de la centrale, qui avait appelé Thierry Lepaon à démissionner la veille.
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"Il a trop perdu de crédit". "Je pense qu'il a trop perdu de crédit à l'intérieur et à l'extérieur du syndicat, il a trop perdu d'autorité morale sur l'organisation pour être maintenant en situation de conduire les actions qu'il va falloir conduire", a poursuivi Louis Viannet, interrogé par Nicolas Poincaré dans Europe Soir. Pour lui, les révélations successives sur l'appartement, le bureau ou encore le salaire de Thierry Lepaon n'ont "qu'un lointain rapport avec les valeurs profondes du syndicalisme".
Le sort de Thierry Lepaon est désormais entre les mains du Comité confédéral national. Doit-il être écarté ? "Je souhaite simplement que les décisions qui vont être prises seront suffisamment judicieuses pour permettre que la CGT retrouve très vite sa capacité de mobilisation et de rassemblement et que les salariés retrouvent la confiance en elle", estime Louis Viannet. "Je trouve que c'est un feuilleton qui a bien trop duré et qui a fait beaucoup de mal".