Le PDG d'Orange, Stéphane Richard, et le président du Consortium de réalisation (CDR), Jean-François Rocchi, ont été placés lundi en garde à vue dans l'enquête sur l'affaire Tapie, a fait savoir l'agence de presse Reuters, citant des sources judiciaires. Stéphane Richard, directeur de cabinet de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde au moment des faits, et le dirigeant du CDR, chargé de gérer le passif du Crédit Lyonnais, doivent s'expliquer sur leur choix en faveur de l'arbitrage dont a bénéficié l'homme d'affaires dans son conflit avec la banque. Ce dernier s'était vu verser environ 400 millions d'euros, avec les intérêts. Meilleure décision selon Stéphane Richard Selon le "Canard Enchaîné" paru la semaine dernière, le PDG de France Télécom aurait affirmé à des journalistes que le secrétaire général de l'Elysée à l'époque, Claude Guéant, a "donné pour instruction de recourir à un arbitrage" dans cette affaire, en juillet 2007. Mais l'intéressé a démenti ces informations auprès de l'agence Reuters. Au cours de cette réunion, "il a été confirmé que l'arbitrage était la meilleure solution", a confié Stéphane Richard, d'après les propos rapportés par son entourage. Vers une démission d'Orange ? La semaine dernière, 'Le Monde.fr' indiquait que le ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg, avait déclaré souhaiter la démission de Stéphane Richard à la tête d'Orange en cas de mise en examen. Des propos cependant démentis par le principal intéressé. Dans cette affaire, Christine Lagarde a été placée sous le simple statut de témoin assisté alors que Pierre Estoup, l'un des trois juges arbitres, a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée.