Afflelou s'explique et s'énerve

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L’opticien a expliqué les raisons de son départ en Angleterre. Et poussé un gros coup de gueule.

Alain Afflelou a indiqué jeudi qu'il partait s'installer à Londres ""pour deux ou trois ans". Une information qui a fait du bruit, quelques jours seulement après l’annonce de l’exil belge de Gérard Depardieu. Samedi, il s’est expliqué sur les raisons de son départ.

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Pourquoi il part. Même s'il dénonce, comme d’autres avant lui, une "fiscalité injuste et confiscatoire", Alain Afflelou n'entend pas rendre son passeport, contrairement à Gérard Depardieu: "Je ne quitterai pas ma nationalité pour ne pas payer d'impôts", assure-t-il. Son départ n’est que le fruit de la volonté de son actionnaire majoritaire, le fonds d'investissement britannique Lion Capital, qui souhaite développer son entreprise vers le nord de l'Europe, explique-t-il.

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 Le coup de gueule. Après Laurence Parisot, patronne du Medef, ou Catherine Deneuve, le plus célèbre opticien de l’hexagone a tenu lui aussi à taper du poing sur la table. "On est en train de faire une guerre de tranchées, de revenir en 1789: il faut arrêter de dire que les chefs d'entreprises sont des voleurs, des voyous, des gens malhonnêtes", a estimé l'entrepreneur interrogé sur RTL.

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Son avis sur la fiscalité française. "Je ne cherche pas à jongler : j'ai toujours payé mes impôts en France, même quand j'étais en Suisse. Je paierai en Angleterre ce que je dois payer, et en France ce que je dois payer", promet-il. Pour autant, Alain Afflelou n’est pas loin de partager le constat exprimé crûment par Obélix. "J'ai payé des impôts, j'en paye beaucoup et je n'ai pas à en rougir. Mais le système en France est extrêmement défavorable pour tous les chefs d'entreprise et ceux qui cherchent à entreprendre", a-t-il estimé, avant d’appuyer un plus su critique : "ceux qui sont dans la tranche de 75 %" d'impôt sur le revenu "peuvent dépasser 90% d'imposition: alors, oui on peut parler de fiscalité confiscatoire puisqu'elle peut nous priver de l'intégralité de nos revenus du travail", a-t-il conclu.