Gad, Doux, etc. : l’agroalimentaire breton est en crise. Mais le problème n’est pas régional. C’est l’ensemble de la filière qui est touchée par les fermetures d’entreprises et la mise au chômage de ses ouvriers.
Les graines du mal. Malgré la crise qui fait baisser la consommation des ménages et une image du secteur écorchée par la crise de la viande de cheval, l’agroalimentaire résistait plutôt bien. Toutefois, l’augmentation des prix des matières premières et les grandes surfaces qui tirent les prix vers le bas ont porté un coup de grâce au secteur.
45% d’entreprises fermées en plus sur deux ans. L’année n’est pas finie et les chiffres publiés par l’Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania) font frémir : 320 entreprises agroalimentaires ont mis la clé sous la porte cette année, sur les douze derniers mois. A titre de comparaison, seulement 220 fermetures d’entreprises avaient été enregistrées sur l’année 2011, soit une hausse de 45% en deux ans.
Combien d’emplois perdus ? Les sociétés agroalimentaires sont un pan non négligeable de l’activité économique du pays. Ces fermetures s’accompagnent de dégraissage dans les entreprises les plus importantes, comme Nestlé qui supprime sa ligne de production de plats cuisinés à Beauvais. La conséquence est tragique : 5.000 emplois perdus sur un an, soit 1.000 postes de plus que l’an dernier, une hausse de 25%.
Quelles entreprises sont concernées ? Les sociétés qui ont cessées leur activité travaillent dans des secteurs allant de la charcuterie ou l'abattage à la viennoiserie industrielle et la fabrication de fromages. Il faut toutefois noter que les artisans ne sont pas concernés par l’étude de l’Ania et que si les entreprises les plus touchées par cette crise sont celles de petites tailles, mais comme l’a montré Gad, aucune n’est à l’abri.