L’INFO. Le groupe Peugeot Citroën ne se porte pas bien et risque de manquer d’argent pour concevoir de nouveaux modèles et tenter de rebondir. PSA a donc confirmé lundi être en négociation avec "différents partenaires". Mais le scenario qui se dessine pose de nombreux problèmes.
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La piste d’un sauvetage franco-chinois. Selon plusieurs médias, le groupe chinois Dongfeng et l'Etat français pourraient monter au capital de PSA Peugeot Citroën, en apportant chacun 1,5 milliard d'euros. Un plan de recapitalisation qui aurait pour conséquence de détrôner la famille Peugeot de son statut de premier actionnaire du groupe automobile, elle dispose actuellement de 25% du capital et de 38% des droits de vote.
Une fausse bonne idée ? Si le gouvernement français envisage d’injecter autant d’argent que le constructeur chinois, c’est pour préserver son influence sur le groupe PSA et empêcher qu’il ne devienne chinois. Le constructeur automobile est en effet un symbole fort de l’industrie française. Sauf qu’un tel pacte actionnarial mettrait trois pilotes aux commandes de l’entreprise, avec le risque de la rendre ingouvernable, comme le souligne Axel de Tarlé dans le Zoom économique d’Europe 1.
Verdict le 22 octobre. L'entrée de l'Etat ou d'un constructeur au capital de PSA n'est pas une question qui se pose en priorité "aujourd'hui", a souligné samedi depuis Washington le ministre français de l'Economie Pierre Moscovici. Mais le temps presse : selon le quotidien économique américain Wall Street Journal, le conseil d'administration de PSA se réunira le 22 octobre pour étudier une possible injection de fonds de Dongfeng. Un porte-parole du groupe a confirmé cette échéance, tout en relevant qu'il s'agissait d'une réunion prévue de longue date.