Air France : fin de la grève des pilotes, mais pas d'accord

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avec AFP , modifié à
MOUVEMENT SOCIAL -

Le SNPL a annoncé dimanche qu'il levait son mouvement de grève. Aucun accord n'a été toutefois trouvé. Le Spaf, deuxième syndicat, maintient son préavis de grève.

L'INFO. Le SNPL, syndicat de pilotes majoritaire chez Air France, a annoncé dimanche qu'il levait son mouvement de grève, entamé il y a quatorze jours, malgré l'échec de nouvelles discussions dans la nuit. "Les conditions du dialogue social ne sont aujourd'hui pas réunies, nous avons décidé de prendre nos responsabilités en levant le mouvement de grève", a affirmé le porte-parole du syndicat, Guillaume Schmid, disant vouloir "poursuivre les discussions dans un cadre plus serein". En revanche, le Spaf, deuxième syndicat représentatif des pilotes de la compagnie (12%), maintient son préavis de grève. Lundi, Air France prévoit d'assurer 60% de ses vols.

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Transavia, pomme de discorde. La fin de la grève intervient donc sans qu'un accord ait été trouvé. Une nouvelle négociation, débutée samedi soir entre la direction et les pilotes, qui s'est achevée dans la nuit à quatre heures a "abouti à un texte qui ne nous convient pas", a précisé Guillaume Schmid, du SNPL. Les pilotes sont en grève depuis deux semaines pour obtenir un contrat unique pour les pilotes d'Air France et de Transavia, la filiale low cost du groupe, devenue un enjeu stratégique."On avait fait des concessions sur les conditions de travail mais ce qu'on voulait, c'était que tout le monde conserve un contrat Air France car on voulait pouvoir maîtriser un même groupe de pilotes", explique Guillaume Schmid. 

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La plus longue grève de l'histoire d'Air France. Or, la direction n'a pas cédé sur ce point, proposant, selon le SNPL, "un texte non satisfaisant, avec des doubles contrats, qui aurait été une usine à gaz". Sans contrat unique, les pilotes craignent de voir fondre les avantages du statut Air France au profit du statut Transavia, moins généreux. La grève des pilotes aura été la plus longue jamais connue par le groupe Air France-KLM, détenu à 16% par l'Etat. Au cours des derniers jours, le gouvernement était monté plusieurs fois au créneau pour tenter de faire cesser le mouvement. La compagnie a, elle, alerté sur sa situation devenue "extrêmement délicate", chaque jour de grève lui faisant perdre "20 millions d'euros".

Le Spaf maintient la grève. Malgré l'annonce du SNPL, le Spaf indique dimanche maintenir son préavis de grève, qui court jusqu'au 30 septembre. "Nous avons remis à la direction un document écrit de contre-propositions" concernant la filiale low cost Transavia France, écrit le syndicat dans un communiqué, disant attendre "sa réponse écrite" et indiquant maintenir le "préavis de grève". 

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60% des vols assurés lundi. "Les vols d'ores et déjà annulés dimanche 28 et lundi 29 septembre resteront annulés. Le retour à la normale s'effectuera progressivement à partir du mardi 30 septembre, en raison de contraintes opérationnelles et réglementaires", indique la compagnie aérienne dans un communiqué. "Les avions ayant été immobilisés plusieurs jours, des vérifications obligatoires sont nécessaires avant une reprise de l'activité", a-t-elle en effet expliqué. Pour la journée de lundi, Air France prévoit d'assurer 60% de ses vols, après 45% de vols assurés dimanche.

Valls réjoui, Air France contrit. Le Premier ministre, qui s'était déjà personnellement impliqué sur le dossier, n'a pas caché sa satisfaction de voir la grève se terminer. Le locataire de Matignon s'est également félicité de "la fermeté du gouvernement", appelant Air France à reprendre au plus vite son développent de Transavia France, "un atout indéniable" à ses yeux. De son côté, la direction de la compagnie aérienne regrette que l'arrêt de la grève n'ait pas été assorti de la signature d'un  accord "équilibré et raisonnable". "Air France se félicite de la levée du mouvement (..). Cette grève aura été coûteuse et dommageable. (...)  La compagnie déplore que malgré de très longues négociations depuis le début du conflit (dont 15 heures hier, samedi) (...), le protocole de fin de conflit, équilibré et raisonnable proposé par la direction, n'ait pas été signé par les organisations représentatives", selon un communiqué du groupe.

Le conflit demeure. La grève a donc pris fin, mais pas les discussions. Si le SNPL a invité les pilotes à ne pas reconduire leur mouvement de grève, aucun accord n'ayant été trouvé, la sortie de crise semble encore bien lointaine à Air France. 

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