Les négociations entre Air France et syndicats vont bon train, alors qu’un vaste plan d’économies sur trois ans doit être mis en place. Il prévoit de fortement améliorer la productivité des personnels, ce qui pourrait générer des sureffectifs et par conséquent des suppressions de postes. La presse évoquait dès dimanche soir entre 2.500 et 5.000 ajournements.
"Trouve un juste équilibre"
Pour éviter tout plan de licenciement, les syndicats - à l’exception de la CGT - se sont dits prêts à faire des efforts lundi, dans le but de ne pas diminuer les effectifs. A l’image de Philippe Chassonery, secrétaire général de Force Ouvrière chez Air France, pour qui "un accord d’échange" est envisageable pour trouver "différentes solutions à apporter".
"Le but pour la direction est d’obtenir 20% de gain sur les coûts. Le but pour nous c’est qu’il n’y ait pas de suppression de postes. Donc, si on peut trouver, par un juste équilibrage, des modifications dans le contrat de travail et dans les modes de fonctionnement en évitant des suppressions de postes, bien évidemment, on sera ouvert", affirme Philippe Chassonery au micro d’Europe 1.
Des chiffres faussés, selon la direction
Du côté de la direction, on affirme que "l'élaboration du plan de transformation de l'entreprise, visant à restaurer notre compétitivité à horizon 2015, dépend de la réussite du plan d'économies triennal (Transform 2015) et "la capacité d'Air France à éviter des départs non volontaires". Par ailleurs, Air France a démenti les informations du Figaro, faisant état d’un plan de départs volontaires concernant 5.000 postes d'ici à 2015.
La direction a réaffirmé qu'elle ferait fin juin des annonces structurelles, sur le plan social, industriel et commercial, après une premier série de mesures d'économies dévoilées en janvier. Air France prévoit de geler tout un pan d'activités, tel que les salaires et les embauches, la publicité, les investissements, les frais de déplacements ou encore les billets réduits. Le développement du "low-cost", la reconfiguration de l'offre long-courrier, une réorganisation à la maintenance et l'optimisation de l'activité cargo sont également à l'étude.
Jeudi, un comité central d'entreprise sera l'occasion de faire un point d'étape sur la situation financière et sociale de la compagnie.