Le premier syndicat de pilotes à Air France (SNPL AF Alpa) a appelé jeudi à la grève, du 15 au 22 septembre, pour "faire entendre" sa voix dans la réorganisation à venir des réseaux court et moyen-courrier du groupe.
Le préavis de grève, "reconductible sur une plage de 5 heures du matin à 23 heures", sera déposé dans la journée, a précisé le président du syndicat Jean-Louis Barber. Il a déploré "l'absence de dialogue constructif et structuré" dans l'élaboration du nouveau plan stratégique.
Les raisons de la grogne. Le puissant syndicat, majoritaire à Air France, reproche à la compagnie de "ne pas vouloir partager son projet" Perform 2020, dont les grandes lignes ont été dévoilées en juillet. Ce plan prévoit de redistribuer des lignes aujourd'hui Air France à sa filiale régionale Hop!, ainsi qu'un développement de la filiale low-cost du groupe, Transavia, sur les dessertes européennes. Il sous-tend une grande flexibilité dans la gestion des avions et des équipages pour adapter l'offre commerciale.
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Sur le principe, le syndicat y est favorable, mais tout dépend des conditions de sa mise en oeuvre. "Face à l'absence de dialogue constructif et structuré (...) on n'a pas d'autre choix que de mettre en place notre plan B pour se faire entendre", a expliqué Jean-Louis Barber. "On a le sentiment que tout est décidé d'avance", a-t-il encore reproché. Pour que le syndicat retire son préavis, il faudrait que "la direction change de philosophie" et explique "concrètement" et "comment" elle compte réorganiser ses réseaux court et moyen-courrier, a-t-il ajouté.