Une grève des pilotes frappe la compagnie Air France depuis lundi et devrait courir jusqu'au 22 septembre. Mardi, c'est 60% des vols qui risquent d'être annulés. Frédéric Gagey, PDG d'Air France, invité d'Europe 1, fait le point sur les négociations. Il n'y a "pas encore" de sortie de crise dans le conflit opposant la direction d'Air France à ses pilotes mais "les négociations continuent", a déclaré mardi le PDG de la compagnie sur Europe 1. Il ne perd pas espoir, Air France est selon lui "réformable".
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Une concession sur le nombre d'avions Transavia. Fredéric Gagey s'est dit à l'écoute des syndicats: "on a senti l'inquiétude des pilotes qui craignent que Transavia remplace d'Air France". Par conséquent, le PDG annonce avoir fait une concession : cette filiale à bas coûts sera limitée à "30 avions", au lieu de 37 prévus initialement. "On ne veut pas remplacer Air France, on veut juste compléter Air France, en développant les vols européens", a-t-il assuré.
Délocalisation ? Les grévistes demandent à ce qu'un même contrat soit proposé aux pilotes d'Air France et de Transavia mais "il y a déjà des pilotes travaillant sous des des droits d'autres pays, sous droit hollandais par exemple", explique Frédéric Gagey. Transavia Hollande existe déjà, Air France souhaite juste la développer à l'échelle européenne. Le PDG cependant refuse de dire où se trouvera le siège de Transavia Europe.
Alors un même contrat pour tous les pilotes, "c'est non" pour le PDG qui ne souhaite pas revenir sur les contrats Transavia, déjà été négocié il y a sept ans. Cette filiale à bas coûts a un modèle de développement qui ne tiendrait plus la route si on lui appliquait des contrats de pilote Air France, selon Frédéric Gagey.
Le PDG a par ailleurs confirmé que la compagnie perdait 10 à 15 millions d'euros par jour de grève.