L’histoire noire d’Alcatel-Lucent continue. Le géant de l’informatique va supprimer 10.000 postes nets dans le monde dont 900 en France. Des chiffres confirmés mardi par Alcatel-Lucent.
"Déception et abattement". En attendant, sur les sites menacés les salariés témoignent de leur amertume. A Orvault, en Loire-Atlantique, le site est menacé d’une fermeture pure et simple. 510 emplois sont menacés. Le site emploie plus de 200 ingénieurs qui travaillent en recherche et développement sur la 4G. Certains pourraient trouver une porte de sortie dans les filière de l’entreprise à Lannion ou en région parisienne. Pour les 300 autres, affectés au pôle commercial, au marketing, ou au service technique, l’avenir s’annonce beaucoup plus inquiétant.
Olivier, 20 ans d’ancienneté, témoigne au micro d’Europe 1 : "C’est un nouveau coup de massue. Le précédent plan social n’était pas terminé. Ça fait des années qu’on est en plan social permanent. Et c’est la France qui ramasse le plus. En Chine les effectifs ne bougent pas".
Le site d’Orvault avait déjà vu ses effectifs divises par deux en 10 ans. Mais les salariés ne comptent pas laisser leurs emplois disparaître sans combattre. Daniel Rondeau, délégué de la CGT à Orvault expliquait sur Europe 1 que "la mesure est dramatique pour la tranche d'âge 40-50 ans et si dans un premier temps, la déception et l'abattement vont dominer, ils vont vite laisser place à la hargne et la défense de l'emploi".