Les principaux instituts économiques allemands ont révisé jeudi à la baisse leurs prévisions de croissance pour la première économie européenne, qui, après une année 2013 faible, peut néanmoins compter sur sa demande intérieure pour rebondir en 2014. Pour l'année 2013, ces quatre instituts, de courant économique différent, comptent désormais sur une maigre croissance de 0,4%, contre 0,8% pronostiqué encore en avril. La prévision pour 2014 passe à +1,8%, contre +1,9% auparavant.
Ifo à Munich, DIW à Berlin, IW à Halle et RWI à Essen mettent ainsi en ligne leurs prévisions de croissance avec celles du gouvernement (+0,5% pour 2013 et +1,6% pour 2014) et celles du Fonds monétaire international (FMI), qui ont été établies il y a quelques jours à +0,5% pour 2013 et +1,5% pour 2014. S'ils sont donc un tout petit peu plus pessimistes que les autres pour l'année qui s'achève, les instituts comptent en revanche sur un rebond plus marqué en 2014.
"L'environnement économique mondial qui s'améliore et une moindre insécurité stimulent les investissements", tandis que parallèlement "la consommation privée profite de perspectives d'emploi et de revenu favorables", expliquent-ils. Avec le ralentissement de l'économie mondiale et les difficultés de ses voisins européens, ses premiers clients, l'Allemagne s'est progressivement détachée d'un modèle économique où les exportations étaient son principal moteur pour davantage compter sur son marché intérieur.