La réaction. L'adoption par le gouvernement d'un décret accordant à l'Etat un droit de veto sur la vente d'une entreprise française à un acteur étranger n'a pas vraiment contrarié General Electric (GE), principal candidat à la reprise d'Alstom. Le conglomérat américain a déclaré jeudi qu'il allait poursuivre ses "discussions constructives avec le gouvernement" français.
"Nous avons pris note du décret du gouvernement français publié ce matin", a réagi GE. "Nous reconnaissons l'importance du secteur de l'énergie pour la France, et nous poursuivrons nos discussions constructives avec le gouvernement", a ajouté le groupe américain, en défendant à nouveau sa proposition de rachat partiel d'Alstom.
Ce décret gouvernemental soumet à l'autorisation préalable du ministre de l'Economie les investissements par des groupes étrangers en France dans les domaines de l'énergie et des transports, mais aussi de l'eau, de la santé et des télécoms. Il étend un dispositif de protection des entreprises stratégiques mis en place par un précédent décret de 2005, sous la droite, couvrant les secteurs de la défense nationale, des technologies de l'information et des jeux d'argent.
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