La promesse. General Electric s'est engagé à créer 1.000 emplois supplémentaires en France, s'il parvient à racheter le pôle énergie d'Alstom, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier, à l'issue d'une rencontre entre le président François Hollande et le PDG de l'industriel américain Jeffrey Immelt. Des "emplois industriels", a précisé cette source. C'est en tout cas le signe que discours évolue du côté de l'Elysée : l'Américain n'est plus aussi infréquentable.
Un peu plus tôt, l'Elysée avait fait savoir que l'offre de General Electric sur le pôle énergie d'Alstom avait été améliorée, notamment sur son volet emploi, mais qu'il restait du travail à accomplir. "Aujourd'hui, il a été possible de constater que la proposition de General Electric s'est précisée, s'est améliorée, s'est renforcée, notamment sur l'emploi", a-t-on précisé à la présidence de la République. Les points à améliorer : l'emploi, la localisation des centres de décision, le nucléaire et les énergies renouvelables.
Un dossier géré au plus haut sommet de l'Etat. C'était la deuxième fois que le patron de GE était reçu à l'Elysée depuis que le conglomérat américain a formalisé son offre d'un montant de 12,35 milliards d'euros pour racheter les activité d'énergie d'Alstom fin avril. La semaine dernière, il avait décidé de prolonger de trois semaines le délai d'examen de son offre, jusqu'au 23 juin, pour convaincre le gouvernement français de sa pertinence. L'industriel allemand Siemens s'est aussi invité dans les discussions, avec le soutien de Paris et Berlin, indiquant mardi qu'il envisageait de déposer une offre sur la table le 16 juin au plus tard si elle était examinée équitablement. "On travaille avec la perspective de deux propositions", a-t-on souligné à l'Elysée.
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