Alstom est soupçonné d'avoir versé des pots de vin pour obtenir des marchés publics au Brésil et d'entente illicite avec ses concurrents, révèle L'Usine Nouvelle. D'autres entreprises sont impliquées, comme Bombardier, Mitsui, CAF et Siemens. Toutefois, l'entreprise allemande aurait négocié son impunité avec la justice brésilienne en échanges d'informations.
Les groupes se seraient entendus sur les montants de leurs offres afin de les tirer vers haut. Une pratique commerciale interdite par les règles de la concurrence. Le quotidien Folha de Sao Paulo précise qu'Alstom aurait versé de l'argent à des partis politiques via des sociétés possédant des comptes offshore.
Le journal précise que plusieurs cadres de l'entreprise seraient accusés de corruption active, blanchiment d'argent, évasion fiscale et extorsion de fonds. L'affaire éclabousse également deux ex-ministres brésiliens. La justice a décidé de bloquer jeudi les biens d'Alstom, estimés à à près de 20 millions d'euros.