Alstom a annoncé samedi que son conseil d'administration s'était prononcé en faveur d'une vente à General Electric d'une partie de sa branche énergie, le groupe confirmant ainsi son choix initial et celui de l'Etat français. L'opération se fera à travers un rachat d'actifs pour un montant de 12,35 milliards d'euros puis des créations de coentreprises, mais aussi à travers une vente à Alstom des activités de signalisation ferroviaire de GE, a confirmé le groupe dans un communiqué.
Unanimité pour GE. "L'investissement par Alstom dans ces alliances dans le domaine de l'énergie est estimé à environ 2,5 milliards d'euros en supposant ces co-entreprises sans dette. Ces alliances prévoient des accords d'actionnaires comportant des droits de gouvernance usuels et de liquidité", a-t-il précisé. Alstom a également indiqué que son conseil s'était prononcé à l'unanimité en faveur de l'offre de GE.
Le gouvernement a ouvert vendredi la voie à un accord avec GE, en imposant toutefois de strictes conditions, écartant ainsi une offre rivale du tandem formé par l'allemand Siemens et le japonais Mitsubishi Heavy Industries.
L'Etat et Bouygues discutent. Dernier élément à régler pour finaliser l'accord, l'Etat français et Bouygues négocient toujours sur le prix des 20% d'actions Alstom que le premier doit racheter au second. Samedi dans la soirée, certaines sources avaient annoncé un accord financier avant un démenti de la part de l'Agence des Participations de l'Etat (APE). Bouygues réclame 2,1 milliards d'euros quand l'Etat ne veut en débourser qu'environ 1,7. Et si les négociations se poursuivent à l'heure actuelle, le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg a assuré que l'opération ne coûterait rien au contribuable fraçais.
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