Apple ne laisse rien au hasard. Déjà leader incontestable sur le marché des tablettes 10 pouces, dont l’iPad représente 70 %, l’entreprise se lance désormais sur le marché des tablettes 7 pouces. Mardi soir à 19 heures, heure de Paris, l’entreprise doit dévoiler son tout dernier bébé, l’iPad mini.
• Les dernières rumeurs : Au rang des caractéristiques techniques, à quoi peut-on s’attendre ? A en croire les rumeurs, il faut s’attendre àdécouvrir une taille réduite, avec un écran de 7,8 pouces et à retrouver le processeur utilisé pour l’iPad 2 (donc moins puissant que celui de l’iPad grand format vendu en ce moment). Il devrait également utiliser le nouveau connecteur "lightning", incompatible avec les générations précédentes. Selon certaines rumeurs, le prix de vente serait de 329 dollars aux Etats-Unis. Ce qui devrait, grâce à la magie de l’exportation, mener chez nous à un prix de 329 euros.
• La stratégie : Le lancement d’un iPad mini est un véritable revirement pour Apple. Steve Jobs s’est en effet toujours dit opposé à un tel produit, qu’il estimait trop petit. "Un écran de 7 pouces, c’est seulement 45 % de la surface de l’iPad", avait-il déclaré un jour. "Je ne pense pas qu'ils aient le choix", juge Rob Enderle, analyste de la société californienne Enderle Group. "La réalité est que les tablettes plus petites semblent beaucoup plus populaires parce qu'elles sont moins chères et plus faciles à porter", souligne-t-il.
• Les concurrents : Si, en 2010, Steve Jobs avait créé à lui tout seul le marché, la concurrence s’est depuis engouffrée. Et, faute de pouvoir concurrencer directement l’iPad, nombre de concurrents se sont rabattus sur le marché plus "entrée de gamme" du 7 pouces. C’est le cas d’Amazon et de son Kindle Fire, de Google et de son Nexus 7 ou encore de Blackberry et de son PlayBook. Autant de produits qui, avec leurs tarifs abordables (le Nexus 7 est commercialisé 250 euros, contre 490 euros minimum pour un iPad), ont su s’attirer une clientèle. Amazon revendiquait ainsi en août occuper 22 % du marché des tablettes, toutes tailles confondues.
Pour la pomme, il ne s’agit pas seulement de lancer un nouveau produit. Jeudi soir, son principal rival Microsoft doit en effet lui aussi lever le voile sur sa propre tablette, baptisée « surface » et qui a bien l’intention de venir chasser sur les terres d’Apple. En annonçant deux jours avant son propre produit, Tim Cook espère couper l’herbe sous le pied de son concurrent, et tirer la couverture médiatique à lui.